Le Journal de Quebec

Journéeà oublierpou­r MaëlleRick­er

- AlAin Bergeron Le Journal de Québec

ROSA KHUTOR | Entre Vancouver et Sotchi, Dominique Maltais et Maëlle Ricker ont inversé leurs rôles entre l’euphorie et la tristesse.

Championne olympique défendante, Ricker a vu son scénario se terminer lorsqu’elle a chuté bêtement en quart de finale. Plus tard, elle a assisté sur écran géant à l’obtention de la médaille d’argent par son éternelle rivale.

«C’est un peu fou. Quand on regarde les résultats, normalemen­t, les «tops» sont toujours là en finale. En fin de compte, c’est par soi-même qu’on doit prendre la responsabi­lité pour réussir ou pour tomber sur les fesses», a avoué l’athlète de West Vancouver, qui portait un protecteur au poignet gauche, résultat d’une fracture subie à l’entraîneme­nt il y a trois semaines.

«Ce n’est pas une excuse. Ce fut l’une de mes pires descentes de ma carrière en snowboardc­ross.»

une revanche

Ricker et Maltais pourraient laisser leur sport sur une note différente. Pour une, la Québécoise a répété que cette médaille d’argent se voulait le résultat de quatre années investies à peaufiner des détails.

«Quand j’avais gagné une médaille de bronze en 2006, j’étais arrivée là sans attente, alors que là, c’est au bout de quatre ans de travail acharné. Je ne me suis jamais laissé un moment de repos, que ce soit dans la salle d’entraîneme­nt ou dans tous les aspects, mentalemen­t, physiqueme­nt et dans le bon choix d’équipement. C’est extraordin­aire le soutien que j’ai reçu, autant de l’équipe canadienne que de B2Dix, de ma famille et de mes amis. J’en ai retiré une grande expérience de vie dans les quatre dernières années», a partagé l’athlète de Charlevoix.

«Pour moi, ce qui est arrivé à Vancouver n’était pas normal. À partir de ce moment, j’ai décidé de reprendre mon sort entre mes mains. C’est une revanche. J’ai voulu montrer au monde comment je peux être bonne et rapide sur un parcours.»

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