Un ex-diacre toujours à l’ombre
Il avait plaidé coupable en 2012 à 16 chefs d’accusation pour des actes sexuels
Les petites victimes d’Herman Cassista pourront dormir tranquilles en cette période de Noël, puisque la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) a refusé la semi-liberté à l’ex-diacre.
Bien que la CLCC estime «louable» le plan de sortie de l’homme aujourd’hui âgé de 71 ans, elle considère surtout que celle-ci est «prématurée, compte tenu de la profondeur de votre réflexion et du cheminement» qu’il reste à accomplir en regard des facteurs de risque.
Dans une courte décision de cinq pages, la Commission rappelle les crimes pour lesquels l’homme a été reconnu coupable, écopant de sept ans d’emprisonnement en février 2013, et le bref cheminement qu’il a effectué depuis.
CRIMES «MINIMISÉS»
«Depuis le début de votre incarcération, vous démontrez un comportement conformiste […], vous avez reconnu une problématique de délinquance sexuelle». Toutefois, bien que Cassista admette certains crimes, il y aurait divergence entre sa «version et celle officielle, tant au niveau de la durée que de la fréquence et de la nature des délits», est-il écrit dans le document.
«Vous minimisez les torts causés à vos victimes et niez la sodomie dans vos délits», est-il précisé.
Il est également spécifié que l’équipe de gestion de cas de Cassista «ne peut constater de changements mesurables et observables» chez le septuagénaire, puisque son «problème de délinquance sexuelle demeure non traité à ce jour».
Rappelons qu’en mars 2012, Herman Cassista avait plaidé coupable à 16 chefs d’accusation pour des actes sexuels commis entre 1965 et 1991.
L’ex-diacre était alors animateur de pastorale à l’école secondaire Les-Compagnonsde-Cartier dans l’arrondissement de Sainte-Foy.
C’est à cet endroit qu’il recrutait ses victimes, mais aussi parmi les garçons en difficulté que la Direction de la protection de la jeunesse lui confiait.