Le Québec se distingue en Bourse en 2014

Le Québec 30 a gagné 21 % contre 14% pour l’Ontario

Les investisseurs qui ont mis leurs billes au Québec ont fait un bon choix en 2014. Ils ont tout simplement fait plus d’argent avec les principales sociétés d’ici qu’ailleurs au Canada.

L’indice Québec 30 a gagné 21 % à 1790,4 points en date de vendredi dernier. Comparativement, l’indice ontarien a progressé de 14 %, alors que celui de l’Atlantique a pris 9 %. Les autres ont engrangé de légers gains ou fait du surplace. L’Alberta a été pénalisée par la chute des titres pétroliers.

Ces indices ont été créés par l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) et compilés par l’Université de Sherbrooke.

La situation actuelle est favorable au Québec a expliqué Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuille chez Claret. «Nous produisons des biens. Quand le dollar canadien diminue, ça nous donne un avantage par rapport à notre gros client, les États-Unis.»

COUCHE-TARD AU SOMMET

Du côté des entreprises qui font partie du Québec 30, Alimentation Couche-Tard a fait sonner la caisse en enregistrant des gains de 75,8 %. Le géant des dépanneurs a bien digéré l’achat des établissements Statoil en Europe, pour ensuite s’offrir The Pantry aux États-Unis.

Air Canada a décollé de 52 %. Le titre a surtout grimpé depuis la chute des prix du pétrole, à partir du mois d’octobre. La rentabilité des transporteurs aériens devrait s’accroître. Les détaillants Jean Coutu et Metro ont pour leur part gagné 50 % et 40 % respectivement. Attention toutefois à l’étiquette de prix: le pharmacien s’échange à 23,5 fois les profits, contre 17,8 fois pour l’épicier. «Ce ne sont pas des actions que je recommande au nouvel acheteur, a indiqué M. Fournier. À la limite, ceux qui en détiennent pourraient réduire leurs positions.»

BRP DÉRAPE

Quels sont les principaux perdants de l’année?

Le fabricant de motoneiges BRP a glissé de 21 %, ayant réduit ses prévisions. L’avionneur Bombardier a cédé 15 % avec l’incertitude sur son programme CSeries et SNC-Lavalin a chuté de 10 % en raison des ennuis de ses clients miniers.

TROIS TITRES À ACHETER EN 2015

Chez Claret, Vincent Fournier a l’oeil sur trois actions pour l’année qui s’en vient. Il aime bien le Groupe CGI, qui a gagné 25 %, mais qui s’échange à 16,4 fois les profits.

«Même s’il a beaucoup augmenté ces dernières années, dit l’analyste, il n’est pas trop cher et il est incontournable. Il s’agit peut-être de la meilleure compagnie québécoise.»