Le Journal de Quebec

Je vous souhaite du courage

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En cette période des Fêtes, particuliè­rement à l’approche du jour de l’An, nous échangeons des voeux, les classiques qui reviennent annuelleme­nt et d’autres qui touchent des individus en particulie­r.

Si conserver la santé s’avère un souhait que j’ai inscrit à ma liste récemment, le courage d’affronter sa vie, peu importe ce qu’elle nous réserve de désagréabl­e et de déprimant, s’ajoutera à mes voeux pour 2015.

Souhaiter la santé à une personne me semblait contradict­oire, car cela laissait entendre que celle-ci pouvait la perdre ou l’avait déjà échappée. Je ne voulais pas penser que la santé puisse devenir quelque chose de fragile et qu’elle ne fasse plus partie des acquis à celle qui recevait mes souhaits.

J’ai malheureus­ement découvert que tel n’était pas le cas au cours des 16 derniers mois en fréquentan­t la salle de traitement du cancer de l’Hôtel-Dieu de Québec. La maladie ne regarde jamais qui elle frappe et ne considère pas le statut social, la richesse, la vie familiale, etc. La maladie frappe, point à la ligne.

MAIS LE COURAGE

Le courage m’apparaît maintenant une qualité essentiell­e pour affronter notre destin. Le monde du sport nous a laissé en 2014 deux exemples que nous devrions garder en tête.

Jean Béliveau a combattu la maladie dans les dernières années sans baisser les bras. Il a affiché autant, sinon davantage, de courage à résister à la maladie qu’il en a mis pendant sa glorieuse carrière à multiplier les exploits et à garder un contact chaleureux avec les partisans.

Gilles Tremblay, un autre ancien du Canadien, a combattu des problèmes respiratoi­res sérieux pendant toute son existence. Il aurait pu abdiquer bien avant novembre 2014. Plus récemment, Pierre Gagné, père de Simon, des Bruins de Boston, a appris qu’un cancer foudroyant le forcera à se battre dans les prochaines semaines.

Il y a tellement de cas que nous ignorons, car les victimes préfèrent survivre à l’ombre plutôt que publiqueme­nt après une carrière athlétique.

PAS JUSTE LA MALADIE

Déployer du courage n’est pas juste une arme de défense quand la maladie frappe. La vie apporte son lot d’épreuves comme l’alcoolisme, la toxicomani­e ou des problèmes matrimonia­ux ou financiers. Une très longue liste si nous inscrivons toutes les épreuves possibles.

Le courage de résister et de combattre exige son lot d’efforts, un moral solide, qui le deviendra moins lors des jours les plus pénibles. On se demande pourquoi on poursuit le combat, où ça nous mènera surtout lorsque la conclusion est connue.

Combien de fois nous sommes-nous dit devant un individu touché que nous n’aurions pas son courage dans l’adversité. Pourtant, lorsque le malheur nous malmène, on se surprend soi-même. On ne rend pas les armes facilement. Le courage nous conduit souvent vers la sérénité.

À l’occasion de cette dernière chronique, je vous souhaite un joyeux temps des Fêtes, du bonheur, de la santé et du courage en réserve. Puis-je être avec vous pour répéter mes voeux en décembre 2015.

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