UN SUPER CADEAU POUR MATHILDE
Une adolescente atteinte d’un cancer voit son souhait réalisé et se rend en Australie
L’adolescente de la Rive-Sud a réalisé son rêve de se rendre en Australie après avoir mené un combat acharné contre le cancer des ganglions.
Atteinte d’un cancer, une adolescente de Saint-Henri de Lévis a reçu le plus beau des cadeaux avant Noël. Elle a pu réaliser un voyage de rêve en Australie après la confirmation de sa rémission.
«Je voulais aller au bout du monde et laisser cette épreuve derrière moi», a confié Mathilde Planchard, au sujet du voyage qu’elle a effectué au début du mois de décembre. La jeune fille a dû tirer un trait sur le «début de son adolescence» lorsqu’en avril 2013, soit quelques jours avant son 13 anniversaire, elle a appris qu’elle souffrait d’un cancer des ganglions de stade 1.
«J’avais une bosse dans le cou, mais pas de symptômes. Je suis allée consulter pour un mal de ventre et les médecins ont beaucoup plus porté attention à ma bosse. Trois mois plus tard, je passais une biopsie et une semaine après, j’avais un cancer.»
Le verdict a eu l’effet «d’une claque au visage» pour la jeune Mathilde. Exit les baignades, l’école, les fruits et les légumes frais, mais aussi sa précieuse tignasse. «Ils m’ont dit le diagnostic: une claque dans la face, les restrictions alimentaires et les activités; plein de claques dans la face et perdre mes cheveux. J’ai failli partir à brailler. C’est arrivé le 13e jour après le début des traitements», s’est-elle remémoré.
«Je lui brossais les cheveux et ça tombait en mottes. Ça a été le plus gros choc», a murmuré sa mère, Danielle Dubé. «On savait que les chances de guérison étaient de 85 %. La vie de Mathilde n’était pas finie. On a invité du monde, on a ri, on a eu du plaisir. Le cancer n’allait pas avoir le dessus.»
SE RETROUSSER LES MANCHES
Ainsi, l’adolescente a amorcé les traitements de chimiothérapie en mai 2013, en plus d’ingurgiter des dizaines de médicaments par jour, pour enchaîner avec la radiothérapie. «La chimio, ça faisait mal. J’avais des bobos dans la bouche, de la misère à manger, je perdais du poids et on m’avait dit que j’aurais mal, mais à ce point-là...»
Loin de se laisser abattre, Mathilde s’accrochait à son «rêve d’enfant» au fur et à mesure que sa chevelure repoussait.
«J’avais envie d’aller en Australie parce que c’est à l’autre bout du monde. Je voulais m’évader», a précisé la jeune fille, qui a appris qu’elle était bel et bien en rémission en novembre dernier.
«J’ai nagé avec les poissons, vu la barrière de corail, les kangourous. C’était comme dans mes rêves. C’est Noël avant Noël», s’est-elle exclamée. «J’ai mûri beaucoup. J’ai mis à l’écart ma vie d’ado. Ça redéfinit les priorités.»