Cadeau de Noël à 99,9 ¢ le litre
Le prix de l’essence au Costco atteint un seuil historique
Les automobilistes se mettaient en file et faisaient le plein avec le sourire hier matin, à la stationservice du Costco de Sainte-Foy pour profiter du litre d’essence ordinaire vendu sous le seuil du dollar pour la première fois à Québec depuis 2009.
Voilà un beau cadeau de Noël pour les automobilistes, dont plusieurs s’apprêtent à prendre la route pour aller visiter la famille. «Quand on s’en va en région pour visiter papa et maman, c’est apprécié» de payer l’essence à ce prix disaient Catherine et Marianne, en route vers Rimouski.
«On est heureux», dit de son côté Denis, qui a accepté de faire un petit détour pour profiter du prix, à la demande expresse de sa conjointe.
«Ça fait plaisir, ça fait longtemps» que le prix n’était pas descendu sous la barre du dollar, remarque Charlotte. Et elle a raison. La dernière fois que cela s’est produit à Québec, c’était au milieu de l’année 2009.
À Québec, l’essence a dépassé le dollar pour la première fois à l’été 2005. Le litre d’essence ordinaire a atteint un sommet, à environ 1,45 $, trois ans plus tard, replongeant à environ 80 ¢ aux Fêtes de 2008-2009. Les prix ont ensuite oscillé autour du dollar pendant quelques mois pour repartir en hausse sans jamais redescendre en bas du seuil du dollar. Jusqu’à aujourd’hui.
Le prix le plus bas pour de l’essence au Québec était de 95,5 ¢ le litre hier, à Grenville, un village situé tout près de la frontière avec l’Ontario, entre Gatineau et Montréal.
BAISSE DES PRIX
Voilà qui est bien pour les consommateurs. L’essence moins chère a même freiné l’augmentation générale des prix le mois dernier. En effet, le taux d’inflation au Canada a descendu quelques marches en novembre en passant de 2,4 à 2 %.
C’est la baisse du prix du pétrole qui fait descendre celui de l’essence. À titre de comparaison, le baril se négociait à près de 107 $ à New York à la fin de juin, mais atteint moins de 57 $ ces jours-ci. Pourquoi? Parce que l’économie mondiale n’a pas progressé autant que prévu, ce qui fait que la demande de pétrole est aussi moins élevée.
Il y a donc un surplus, et cet excédent est par ailleurs grossi par les Américains, qui exploitent de plus en plus leur pétrole de schiste.
D’ailleurs, les membres de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) maintiennent leur débit parce qu’en inondant le marché, ils savent qu’ils feront baisser les prix.
L’avantage pour eux est qu’avec des prix bas, les Américains sont moins intéressés à exploiter le pétrole de schiste, et ce, pour des raisons de rentabilité.