Saint-Augustin « mal gérée »
Le Maire corriveau Responsable du gouffre financier de Sa Ville, selon Jonatan Julien, de La Ville de Québec
LA Hausse de 25 % du Compte de taxes À saint-augustin-de-desmaures serait le résultat d’une mauvaise gestion, selon la Ville de québec, qui estime respecter l’entente d’agglomération conclue avec les maires corriveau et loranger.
«Ça nous étouffe... De quoi tu parles? On respecte l’entente», lance Jonatan Julien, vice-président du comité exécutif de Québec, exaspéré de la sortie du maire de Saint-Augustin, hier.
«Soit Corriveau n’a pas bien compris l’entente, avec ses tenants et aboutissants, ce qui serait surprenant, soit il a fait le jeu de ne pas vouloir comprendre», déplore-t-il, évoquant des problèmes de gestion de la part de Marcel Corriveau, maire de Saint-Augustin.
L’entente, signée en 2004 et revue en 2009, porte sur le partage des dépenses de l’agglomération et de la quote-part que Saint-Augustin et L’Ancienne-Lorette doivent verser à celle-ci. «En 2004, les gens savaient à quoi s’attendre déjà», tranche M. Julien.
Le maire Corriveau s’explique mal la hausse faramineuse de 111 % de la quote-part depuis 2009 à Québec, lorsqu’il la compare à celles de Longueuil et de Montréal, où les hausses ont plutôt été de 25,6 % et de 31,2 % pour la même période.
«BEAU PROBLÈME»
«Il a un beau problème. Si sa quote-part augmente rapidement, c’est son potentiel fiscal qui augmente plus vite que les deux autres villes. Qu’il gère adéquatement, il va s’en sortir», affirme M. Julien.
Marcel Corriveau souhaite greffer SaintAugustin à la MRC de La Jacques-Cartier. «J’ai hâte de voir comment il va en arriver là», rétorque M. Julien.
De son côté, Paul Shoiry, chef de l’opposition à la Ville de Québec, a préféré ne pas commenter l’affaire. «C’est clairement un litige entre Québec et les deux villes. Je n’ai pas été impliqué dans les décisions ni dans le conseil d’agglomération.»
Surpris de l’intérêt que porte le maire Corriveau à la MRC de La Jacques-Cartier, le préfet, Robert Miller, se dit ouvert à une rencontre. «Qu’il vienne nous voir, on verra ce que l’on peut faire», propose-t-il.
LE «CADEAU»
Par ailleurs, l’entrepreneur Louis Garneau est durement touché par la hausse de taxes, car il possède trois entrepôts dans le parc industriel de Saint-Augustin.
«Pour nous, c’est 50 000 $. C’est de l’argent que l’on n’a pas pour réinvestir ailleurs. Ça ne crée pas de valeur.» Il regrette que la municipalité soit associée à un géant et croit qu’on aurait dû y penser avant.
Il a été impossible de s’entretenir avec Denis Leclerc, président du groupe Leclerc.
«SOITBIEN COMPRIS CORRIVEAU L’ENTENTEN’A PAS AVEC SES TENANTS ET ABOUTISSANTS, CE QUI SERAIT SURPRENANT, SOIT IL A FAIT LE JEU DE NE PAS VOULOIR COMPRENDRE»
— Jonatan Julien