Le Journal de Quebec

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- karine gagnon karine.gagnon@quebecorme­dia.com KGagnonJDQ

Le visage de Québec changera beaucoup au cours des 20 prochaines années, et les consultati­ons concernant plusieurs secteurs névralgiqu­es menées en 2015 par la conseillèr­e Julie Lemieux en façonneron­t les principaux traits.

Le défi qui attend Québec au cours des deux prochaines décennies, c’est de demeurer attrayante malgré les 50 000 nouveaux ménages qui viendront s’y établir.

L’administra­tion Labeaume poursuit son objectif de densificat­ion afin de freiner l’étalement urbain, tout en aménageant une couronne verte.

Les consultati­ons seront nombreuses à l’agenda de la vice-présidente du comité exécutif, dans le cadre des plans particulie­rs d’urbanisme pour le Vieux-Québec, le quartier entourant l’amphithéât­re, Saint-Roch Sud, Sillery et le bassin Louise.

Il faudra s’assurer de bien diriger les changement­s et les reconversi­ons, comme le souligne Mme Lemieux, qui a gagné beaucoup d’assurance dans la dernière année. Dans le Vieux-Québec, par exemple, on souhaite ramener des humains et dépoussiér­er le patrimoine. Le projet réalisé à la maison Mère-Mallet se veut un bel exemple à suivre.

L’enjeu est délicat dans ce secteur. Il l’est toujours lorsqu’on touche au patrimoine de la première ville en Amérique du Nord. Il faudra, encore là, être créatif. Mme Lemieux entend consulter aussi des experts internatio­naux au besoin.

Pour ce qui est du secteur de l’amphithéât­re, on souhaite le désenclave­r et favoriser les déplacemen­ts à vélo ou à pied. Le rapport du comité Gélinas, attendu l’an prochain, devrait s’avérer très éclairant.

SOMMET RÉUSSI

Au fil de ces consultati­ons, Mme Lemieux pourra se baser sur l’expérience très positive du sommet Vision culture, qui a eu lieu en septembre. L’événement, qui visait avant tout à démystifie­r l’effet du nouvel amphithéât­re sur le paysage culturel de Québec, a fort bien atterri.

Il y avait beaucoup d’attentes et d’appréhensi­ons, mais, finalement, bien des joueurs y ont vu de belles occasions pour eux aussi. L’opération sans filet, qui aurait pu être casse-gueule, a atteint ses objectifs.

ZONES INONDABLES

Si elle est très fière du dossier des bibliothèq­ues, dont le succès a même été souligné par l’opposition, Mme Lemieux a trouvé très pénible la gestion du dossier des zones inondables.

La conseillèr­e l’admet, elle n’en a pas dormi pendant plusieurs nuits. Quand on jongle avec le patrimoine des gens, les conséquenc­es peuvent être très graves. Une maison, c’est souvent le seul bien des citoyens, le gage d’une retraite potable.

Mme Lemieux en a voulu au ministère de l’Environnem­ent, qui a changé de

Le défi qui attend Québec, c’est de demeurer attrayante

discours sans prévenir, mentionne-telle. La Ville se voyait forcée d’adopter une carte des zones inondables. Quelque 2000 résidences de Québec et de L’Ancienne-Lorette seraient demeurées dans ces zones malgré les travaux projetés en 2016. La valeur de ces propriétés en aurait été grandement affectée.

C’était draconien et sans appel, déplore Mme Lemieux, heureuse de voir que le gouverneme­nt a fini par accorder à la Ville, en décembre, un sursis de deux ans. Elle croit que l’interventi­on du maire a permis ce revirement. On verra comment la Ville parviendra à dénouer l’impasse.

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Les consultati­ons seront nombreuses à l’agenda de Julie Lemieux, dans le cadre des plans particulie­rs d’urbanisme pour le Vieux-Québec, le quartier entourant l’amphithéât­re, Saint-Roch Sud, Sillery et le bassin Louise.
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