Des percées majeures à Québec
Une autre année florissante pour les chercheurs de l’Université Laval
Les chercheurs de l’Université Laval sont, cette année encore, à l’origine de nombreuses avancées scientifiques majeures.
Les scientifiques de nombreuses facultés de l’Université Laval n’ont pas chômé cette année. Le Journal a effectué une compilation des découvertes les plus captivantes de 2014.
TROP PEU DE SEL
Si les experts recommandent de réduire la consommation de sel, voilà qu’une étude internationale démontre plutôt que cela accroîtrait le risque de problèmes cardiovasculaires graves. L’équipe de chercheurs, dans laquelle figurent ceux du Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, a analysé la consommation de sodium et de potassium de plus de 100 000 participants de 18 pays. Lors du suivi, 3,3% des sujets sont décédés ou ont été victimes d’un problème cardiovasculaire grave. Les gens qui consomment plus de 7 g de sodium par jour avaient alors 17% de chance de faire partie de ce groupe contre 27% pour ceux qui en consomment moins de 3 g. «On ignore ce qui cause cette hausse, mais on sait que le sodium est important dans plusieurs mécanismes physiologiques, dont l’équilibre hydrique, la régulation de certaines hormones et le fonctionnement des terminaisons nerveuses», a précisé le professeur Gilles Dagenais.
LE CANCER DU SEIN ALIMENTÉ PAR LE SUCRE
La consommation d’aliments et de boissons sucrés augmenterait le risque de développer un cancer du sein, selon trois chercheuses de la faculté de médecine. Ainsi, une étude menée auprès de 1555 femmes a permis de déterminer la corrélation entre l’ingestion de sucre et l’augmentation de la densité mammaire, l’un des facteurs de risque du cancer du sein. La densité mammaire serait donc plus élevée de trois points de pourcentage chez les femmes qui boivent plus de trois portions de boissons sucrées par semaine que celles qui n’en consomment pas.
VÊTEMENTS BRANCHÉS
Une fibre élaborée par des chercheurs de la faculté de sciences et de génie pourra désormais être intégrée à des vêtements et fournir des informations biomédicales à propos de la personne qui les revêt. Le textile intelligent est assez malléable pour s’intégrer au coton ou à la laine, notamment, et il transmettra des informations telles que le taux de glucose, le rythme cardiaque et l’activité cérébrale par Wi-Fi ou par cellulaire à une centrale d’urgence. Une demande de brevet a été déposée.
DES OMÉGA-3 CONTRE LE DIABÈTE
La résistance à l’insuline de même que le diabète de type 2 pourraient être traités grâce à une molécule dérivée de l’oméga3. C’est du moins la conclusion à laquelle sont parvenus des chercheurs de la faculté de médecine qui connaissaient déjà les effets de l’oméga-3 sur la résistance à l’insuline (protectine D1). Cette fois, ils ont découvert la protectine DX, qui stimule la production et la libération d’interleukine dont les effets sont d’augmenter la captation du glucose sanguin par les muscles et de réduire la production de glucose par le foie. Des tests effectués sur des souris ont permis de confirmer ces propriétés antidiabétiques, alors que la molécule produit une efficacité «comparable à celle de certains médicaments présentement prescrits aux malades».