Citoyenneté marchande
Quand un pays vend sa citoyenneté, ce pays-là n’a Qu’à fermer sa gueule
Quelle meilleure journée que le «Boxing Day», pendant que tout le monde se pile sur les pieds dans les magasins, une carte de crédit surchauffée à la main, pour parler de notre pays qui vend sa citoyenneté? Comme Radio-Canada nous le rappelait récemment, moyennant des investissements de 10 millions $, nous accueillons des Chinois en expédiant leur processus d’acquisition de la citoyenneté. Tu payes? On t’accepte.
Oui, l’argent mène le monde. En tout cas, le nouveau Canada, lui, n’a pas honte de se prostituer.
Comment voulez-vous ensuite exiger de ces nouveaux arrivants qu’ils accordent du respect à nos valeurs… puisque nous venons de leur vendre, littéralement, le droit de se dire citoyen!
Certes, en Chine, parmi l’élite économique, ça fait chic de dire: je me suis acheté la citoyenneté canadienne.
Prenez un multimillionnaire chinois que son comptable dirige vers le Québec, pour des raisons fiscales, même si Toronto ou Vancouver demeure sa destination finale, et qui se fait dire «You should speak French, Sir, because of Bill 101.» Cet homme-là va d’abord écarquiller les yeux, incrédule, avant de prendre une grande inspiration pour pousser un immense éclat de rire!
Quand un pays vend sa citoyenneté, ce pays-là n’a qu’à fermer sa gueule.
PÉLOQUIN A RAISON
Des ricaneurs excités ont dénigré Claude Péloquin parce qu’il fait remarquer que le Québec est en train de disparaître sous une immigration aussi massive que non intégrée. Quand d’un côté il y a le phénomène de la ghettoïsation qui empêche l’intégration des nouveaux arrivants et que, de l’autre, il y a des Québécois benêts pour se boucher les yeux et s’interdire d’en parler, la parole de Péloquin, par sa franchise, détonne.
Pourtant, combien de députés, tels Françoise David, chez qui la fadeur est une valeur, pour s’abstenir délibérément de prononcer le mot Noël en débitant ses sornettes de voeux des fêtes.
Ce Québec qui n’enseigne plus son histoire et qui vend sa citoyenneté, c’est sûr qu’il est moribond. Claude Péloquin n’accuse pas l’immigration; c’est la couardise des siens qu’il fustige.
BIGGY CLOTHING
Je suis de Verdun. S’il y a un endroit où je déteste me faire rentrer de l’anglais dans les oreilles, c’est bien dans mon quartier natal.
Récemment, au 3939 de la rue Wellington, un magasin de vêtements hideux, américano-trash, hip hop ou Dieu sait quoi, a ouvert ses portes, avec pour raison sociale le nom Biggy Clothing. Une immense vitrine nous dit en lettres gigantesques: BIG SALE!
En allant me plaindre à l’intérieur du commerce, un employé m’a fait la morale, en anglais, pour me dire qu’au Canada, il y a deux langues, de sorte que c’est à nous, Québécois, de parler l’anglais, même chez nous.
J’ai porté plainte à l’Office québécois de la langue française (OQLF), cet inutile organisme qui héberge combien des amis des régimes politiques parqués là dans une sinécure et qui ne fait rien, sinon des bêtises.
Bref, l’OQLF ne me répond pas. Sommes-nous surpris?
Des amis verdunois, aussi fâchés que moi, en ont appelé à l’OQLF… Même inertie.
Aujourd’hui, Biggy Clothing doit faire de bonnes affaires… en anglais!