Le Journal de Quebec

La communauté se mobilise pour le petit Mathis

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LES COTEAUX | (Agence QMI) Afin de subvenir aux besoins du petit Mathis, dont la famille a été tragiqueme­nt décimée dans la nuit de lundi à mardi à Les Coteaux, en Montérégie, les pompiers de l’endroit ont décidé d’organiser un barrage routier, aujourd’hui, pour recueillir les dons en argent.

Le barrage se tiendra de 10 h à 16 h, à l’angle de la route 338 et de la montée du Comté à Les Coteaux.

Comme l’a expliqué Michel Pitre, directeur de la Régie intermunic­ipale d’incendie du lac Saint-François, les pompiers avaient vraiment à coeur de venir en aide à Mathis et sa famille. «Je ne vous cacherai pas que cette interventi­on tragique là nous a affectés un petit peu moralement. C’est quand même une grosse interventi­on qu’on a gérée et mes pompiers ne voulaient pas rester sans rien faire. Ils voulaient vraiment trouver une situation pour venir en aide.»

Par ailleurs, à compter du 5 janvier, les municipali­tés des Coteaux et de Saint-Zotique recueiller­ont également les dons en argent. Il sera possible de faire parvenir l’argent aux deux hôtels de ville.

LE SEUL SURVIVANT

Mathis, âgé de 8 ans, est le seul survivant du terrible incendie qui a ravagé l’appartemen­t familial. Ses parents, Karine Desrochers et Patrick Gagnon, tout comme sa soeur Laurie, 4 ans, ont péri dans le brasier. Son petit frère de 2 ans, Félix, est quant à lui décédé des suites de ses blessures, quelques heures plus tard.

La Sûreté du Québec privilégie l’hypothèse qu’un article de fumeur oublié ou mal éteint aurait causé l’embrasemen­t.

Transféré au Centre hospitalie­r universita­ire Saint-Justine, Mathis est sorti du coma le jour de Noël. Il devrait quitter l’hôpital la semaine prochaine, selon son arrière-grand-mère, Mariette Desrochers. C’est la soeur de Karine Desrochers et son conjoint qui recueiller­ont le petit Mathis à sa sortie de l’hôpital.

Mariette Desrochers s’est confiée à TVA Nouvelles. «C’est une partie de moi, ces enfants-là, cette famille-là, ils sont là depuis 10 ans, Karine n’était même pas enceinte quand ils sont arrivés là», a-t-elle expliqué.

HORREUR

En plus d’être ravagée par le chagrin, Mme Desrochers a été témoin de toute l’horreur du drame, vivant dans l’appartemen­t du dessous. «On était couchés, on a entendu du [grabuge], ce n’était pas normal à cette heure. Je suis sortie et je suis montée pour aller voir ce qui se passait et j’ai entendu le cri du papa, je suis arrivée devant un mur de fumée qui n’était pas franchissa­ble, a-t-elle expliqué. Mon mari voyait de la fumée qui sortait de la chambre des enfants et il a entendu les cris d’enfants.»

« On va toujours avoir ça dans les oreilles, les cris», a-t-elle dit, la voix étranglée par les sanglots.

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8 ans
MATHIS GAGNON 8 ans

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