Le Journal de Quebec

50nuancesd­eGrey : la manne des sex-shops

L’explosion des ventes de jouets sexuels dérivés du film fait le bonheur des propriétai­res de boutiques

- VALÉRIE GONTHIER ET JUDITH PLAMONDON

L’achat de jouets sexuels est toujours très populaire à la St-Valentin. Encore plus avec le film Cinquante nuances de Grey sorti en salle hier, qui fait faire des affaires en or aux sex-shops.

Les boutiques érotiques contactées par Le Journal se réjouissen­t du coup marketing des producteur­s de Cinquante nuances de Grey de faire concorder la sortie du film tant attendu avec la fête des amoureux.

«Après la parution des livres, nos ventes avaient explosé. Et là, avec la sortie du film, ça reprend. J’ai été débordée toute la semaine avec les commandes», a dit Cindy Cinnamon, propriétai­re des boutiques PlanetX à Québec.

Près de 60 % du matériel qu’elle a commandé pour la St-Valentin touche la thématique Cinquante nuances de Grey.

«Pour nous, c’est un rebond fantastiqu­e. On surfe sur la vague, c’est génial», avoue la femme d’affaires, ajoutant qu’elle compte faire travailler presque tous ses employés ce week-end.

Si la majorité des accessoire­s sadomasoch­istes vendus sont « ultra- softs » , les commis du PlanetX conseillen­t les clients sur le fonctionne­ment des outils que les personnage­s du film, Christian Grey et Anastasia Steele, utilisent.

FORMATION DE BASE

Même son de cloche à la Boutique Séduction à Montréal, qui assure que les conseillèr­es qui y travaillen­t sont formées sur le «bondage [pratique sadomasoch­iste] de base».

« On veut s’assurer que les clients qui achètent des accessoire­s savent comment cela fonctionne. Sinon, ils n’ont pas de plaisir», a dit la vice-présidente de la boutique érotique, Édith Arsenault.

La directrice de la boutique La Capoterie à Montréal est d’ailleurs d’avis que certaines pratiques ne sont pas assez bien expliquées dans le livre à succès.

SECTION « 50 NUANCES »

«Les femmes viennent acheter des boules chinoises en pensant que c’est un jouet sexuel. C’est faux, c’est un entraîneme­nt», a indiqué Marilou Desmarteau­x, directrice du sex-shop.

Dans sa boutique, il y a une section spéciale «50 nuances», où on retrouve des jouets «officiels» de la trilogie érotique, dont la fameuse cravate de Christian Grey pour attacher son partenaire, les boules chinoises et autres accessoire­s de «bondage» et de domination.

Elle a constaté une augmentati­on des ventes de 20 à 30 % pour les objets liés au fétichisme depuis la parution des livres.

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La sortie du film Cinquante nuances de Grey fait faire des affaires en or aux propriétai­res de sex-shops, dont Cindy Cinnamon, propriétai­re des boutiques PlanetX à Québec.

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