Hausse des ventes en région
Les consommateurs opteraient de plus en plus pour des produits plus raffinés
Selon un nouveau portrait des consommateurs, la croissance des ventes de la Société des alcools du Québec (SAQ) a été particulièrement forte dans les régions éloignées, de 2006-2007 à 2011-2012.
La situation est observable notamment en Abitibi- Témiscamingue. Montréal, quant à elle, s’est fait déclasser par toute la province, selon les chiffres de ventes obtenus par Argent, après une année et demie de démarches devant la Commission d’accès à l’information.
De 2006-2007 à 2011-2012, les ventes de la SAQ ont bondi en Abitibi-Témiscamingue (49 %), en Outaouais (47 %), sur la CôteNord (43 %), en Mauricie (42 %), dans Chaudière-Appalaches (42 %), Lanaudière et le Centre- du- Québec ( 41 %). Pendant ce temps, les SAQ de Montréal ont vu leurs ventes croître de 18 %.
Dans l’ensemble de la province, les ventes de la société d’État ont progressé de 30 %, passant de 2,2 à 2,9 milliards $.
CAUSES
«Les hausses de ventes ne s’expliquent pas facilement, il y a plusieurs facteurs», a déclaré Linda Bouchard, porte-parole de la SAQ.
Facteurs qu’elle attribue essentiellement à des changements dans les habitudes des consommateurs: «En région, les consommateurs raffinent leurs choix de produits. Peut-être qu’ils ne boivent pas plus, mais qu’ils boivent mieux.»
IN VINO VERITAS
Que Montréal demeure la région qui rapporte le plus à la SAQ en dollars (842,8 millions $ en 2011-2012) n’est pas une surprise, car elle concentre environ 24 % de la population de la province. Mais lorsque l’on détaille l’essor des ventes de vin (le produit vedette de la SAQ) de 2006-2007 à 2011-2012, toutes les régions dépassent celle de Montréal. Les taux de croissance les plus élevés ont été enregistrés en Outaouais et sur la Côte-Nord (54 %).
« en région, les consommateurs raffinent leurs choix de produits. peut-être Qu’ils ne boiVent pas plus, mais Qu’ils boiVent mieux. »
– Linda Bouchard, porte-parole