Le Journal de Quebec

Le souci de mieux boire

- JEAN-SÉBASTIEN MARSAN

Les régions adoptent des habitudes de consommati­on d’alcool des grands centres: délaisser la bière pour le vin, se soucier des accords mets et vins, se procurer un cellier, etc., sous l’influence des chroniqueu­rs spécialisé­s en vin et des sommeliers vedettes.

C’est ce que déclare Linda Bouchard, porte-parole de la Société des alcools du Québec (SAQ), devant les résultats des ventes de la société d’État par région de 2006-2007 à 20112012 obtenus par Argent.

«Il y a un rattrapage par rapport aux grands centres», estime lui aussi Frédéric Laurin, professeur d’économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières et auteur du livre Où sont les vins? Le problème de la distributi­on du vin au Québec (2009).

Le Plan Nord a pu influencer les ventes en Abitibi-Témiscamin­gue, au Saguenay-LacSaint-Jean et sur la Côte-Nord, ajoute l’universita­ire: «Ces régions ont attiré des gens qui ont de bons salaires.»

MARCHÉ MATURE

À Montréal et les régions environnan­tes comme Laval, la Montérégie, les Laurentide­s, etc., le marché est arrivé à maturité, selon Frédéric Laurin. «Ce n’est pas une augmentati­on de la valeur des ventes que l’on va obtenir au cours des prochaines années, mais une augmentati­on en qualité.»

Philippe Lapeyrie souligne pour sa part que Montréal est marquée par un phénomène que l’on ne retrouve pas ailleurs en province: une partie de la population, certaines communauté­s ethniques, ne boit pas de vin.

Linda Bouchard, de la SAQ, ne s’inquiète pas pour le marché montréalai­s. «Ça va continuer à évoluer.»

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