« Crainte démesurée »
La vapeur secondaire de la cigarette électronique n’est pas nocive, dit un éminent pneumologue
Les villes de Québec et de Montréal, ainsi que les autorités de la santé publique expriment une «crainte démesurée et exagérée» à l’égard de la cigarette électronique, lance un éminent pneumologue.
Le fait de fumer est «rendu tellement antisocial qu’on ne se pose pas de questions», déplore le pneumologue Gaston Ostiguy, du Centre universitaire de santé McGill. Il fait partie d’un groupe mondial d’experts qui étudient la question.
À la Ville de Québec, à la Ville de Montréal, à l’Arrondissement de Montréal-Nord, au Réseau de transport de la Capitale et à la Société de transport de Montréal, qui songent tous à encadrer l’usage de la cigarette électronique ou qui l’ont déjà fait, il répond qu’ils «vont un peu trop vite». Il déplore que les organisations n’aient «jamais fait appel à notre expertise».
Le D Ostiguy insiste pour dire que la vapeur inhalée par les vapoteurs, et même la vapeur ou fumée secondaire, «n’est pas nocive pour la santé».
En fait, «les traces de contaminants dans la vapeur expirée sont en quantité tellement minimes qu’il n’y a aucune raison de penser que ça peut être dangereux pour la santé».
La concentration de nicotine est 40 fois moindre que dans la vraie fumée secondaire. Mais la cigarette électronique, bien qu’elle «crée la dépendance, n’est pas dangereuse pour la santé», ajoute-t-il.
NORMES ACCEPTABLES
Même une exposition prolongée n’a pas d’incidence. Les contaminants restent largement sous les normes acceptables. Est- ce que ça équivaut à zéro? «J’irais jusque-là», répond le médecin. À propos de l’interdiction de vapoter à la porte, il souligne que cette vapeur est moins nocive que les gaz d’échappement des voitures qui circulent plus loin.
S’il admet que, dans les endroits clos, le mélange d’odeurs peut être désagréable, il ajoute qu’il ne faudra pas évoquer la science ou la santé si l’on décide d’interdire le vapotage dans les lieux publics.
Gaston Ostiguy est d’avis que les autorités devraient d’abord se consacrer à établir une réglementation «pour s’assurer que ce qui est vendu est de bonne qualité. En attendant, «c’est sûr qu’il y aura des vendeurs qui vont vendre de la cochonnerie», regrette-t-il.