Le Journal de Quebec

Il y a de l’espoir à Edmonton

Je vais peut-être en surprendre plusieurs, mais je commence à voir la lumière pointer au bout du tunnel pour les Oilers d’Edmonton.

- — Propos recueillis par Kevin Dubé michel michel.bergeron@quebecorme­dia.com bergeron

J’ai vu de bons matchs de leur part depuis que la direction de l’équipe a pris la décision de congédier Dallas Eakins et de le remplacer par Todd Nelson.

À l’image de leur victoire contre le Canadien jeudi soir, ils sont plus fringants, plus souvent premiers sur la rondelle. Le nouvel entraîneur semble avoir compris qu’il faut laisser ces jeunes jouer au hockey, qu’ils ont besoin d’avoir du plaisir à le faire.

D’ailleurs, on parle beaucoup des jeunes joueurs de cette organisati­on. On dit que certains d’entre eux sont directemen­t reliés aux problèmes que connaît l’équipe. À mon avis, la majorité d’entre eux auront de brillantes carrières dans la LNH.

PAS DE MENTORS

Le grand problème de cette organisati­on: il n’y a pas assez de vétérans crédibles pour les encadrer. J’ai été renversé lorsqu’on a annoncé non seulement l’acquisitio­n d’Andrew Ference, mais qu’en plus on le nommait capitaine de l’équipe!

Ference est un gars qui doit prendre de la place dans le vestiaire, trop pour son apport sur la patinoire. J’aurais plutôt aimé que les Oilers fassent comme à Chicago, Pittsburgh ou chez les Islanders: qu’on donne le leadership au meilleur jeune, celui qui est le plus prêt à s’acquitter de ce rôle.

À la place, on est allé chercher un vieux piton fini…

Il y a beaucoup de rumeurs de transactio­ns qui entourent l’équipe albertaine d’ailleurs. La majorité d’entre elles impliquent des joueurs faisant directemen­t partie du noyau de l’équipe, Taylor Hall et Jordan Eberle en premier lieu.

Je ne sais pas ce qu’ils vont faire. Si Nail Yakupov est disponible, Craig MacTavish recevra plusieurs appels, j’en suis convaincu. Par contre, en retour, il va obtenir des joueurs malheureux d’aller à Edmonton. C’est une place agréable où jouer, mais pas en ce moment. Quand le joueur est avec sa femme et son agent, le choix de l’épouse sera rarement Edmonton. Miami ou Edmonton? Facile à répondre, surtout dans un climat difficile comme celui qui prévaut en Alberta en ce moment.

UN ÉCHANGE CH-OILERS?

On a vu Marc Bergevin et Craig MacTavish discuter, jeudi, lors de l’affronteme­nt Canadien-Oilers.

Il ne faut toutefois pas penser que des négociatio­ns sérieuses se sont déroulées. Habituelle­ment, lorsque deux directeurs généraux se rencontren­t, ils ne mentionnen­t pas de noms. On va plutôt s’informer des besoins de l’autre équipe de façon générale.

Ce qu’on veut éviter, c’est que des noms sortent dans les médias et que la machine à rumeur s’enflamme. Il n’y a rien de plus distrayant pour un joueur.

Le premier contact a probableme­nt été fait. C’est plutôt lors de discussion­s à venir que des noms commencero­nt à être mentionnés de chaque côté.

On sait que les Oilers cherchent un défenseur, et le Tricolore pourrait utiliser Alexei Emelin, Jarred Tinordi ou Nathan Beaulieu comme monnaie d’échange. Mais le nom qui revient le plus souvent est celui de Lars Eller.

À mes yeux, Marc Bergevin doit être prudent avant de l’échanger.

Est-ce que ça vaut vraiment la peine de laisser aller un joueur comme lui pour un autre Vanek? La question se pose.

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PHOTO D'ARCHIVES. AGENCE QMI Taylor Hall (au centre) et Jordan Eberle (à droite) doivent être entourés de plus de vétérans crédibles à Edmonton.
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