Le Journal de Quebec

« Pas le scénario envisagé »

Stéphane Robidas et les pauvres Maple Leafs s’amènent en ville

- Louis Butcher louis.butcher@quebecorme­dia.com

Stéphane Robidas ne cachait pas son enthousias­me en octobre dernier avant de disputer son premier match dans son nouvel uniforme des Maple Leafs, et contre le Canadien par surcroît.

Quatre plus mois plus tard, cet optimisme a fait place à la désolation.

La formation torontoise débarque à Montréal avec un dossier exécrable de 3 victoires à ses 20 dernières rencontres.

«Je n’avais certes pas prévu vivre une telle situation, a avoué le défenseur québécois après l’entraîneme­nt des siens, hier midi au Centre Bell. Nous avons connu des moments difficiles et le mauvais sort continue de s’acharner sur nous. Ce n’était pas le scénario envisagé quand je suis arrivé à Toronto.

«Mais bon, ça ne sert rien de se laisser abattre, a-t-il poursuivi. Il faut apprendre de ses erreurs et tenter de s’améliorer. On doit aller de l’avant et croire en nos chances. Nous avons de bons jeunes joueurs très prometteur­s.»

ENNEMIS JURÉS

Robidas n’a pas échappé au couperet et, comme bon nombre de vétérans de l’équipe, il a été confiné à un rôle de spectateur pendant quelques matchs cette saison.

«Il faut accepter ces décisions et comprendre le message», a-t-il expliqué.

Le vétéran de 37 ans se montre néanmoins fébrile à l’idée de disputer son premier match contre le Canadien au Centre Bell, et ce, dans l’uniforme des… méchants.

Les amateurs de hockey montréalai­s, inutile de le lui rappeler, ont appris à détester les Maple Leafs.

«Mon père, a-t-il avoué, m’en parle régulièrem­ent. Mais, pour moi, c’est une source de motivation supplément­aire. J’ai grandi avec le CH. C’était mon équipe préférée et c’est elle qui m’a accordé ma première chance dans la LNH. C’est dur de ne pas y penser, mais maintenant, je suis un membre des Maple Leafs et fier de l’être.»

SES ENFANTS EN TOURNOIS

Profitant de son court passage à Montréal, Robidas a accompagné sa fille Lexie, âgé de neuf ans, à Montréal-Est alors qu’elle participai­t hier soir à un match de hockey atome C.

Il regrettait toutefois de ne pouvoir assister aux débuts de Justin à l’occasion du Tournoi internatio­nal pee-wee de Québec. Sa première rencontre a lieu ce soir à 19 h, au moment où le paternel affronte le Tricolore.

Son fils défend les couleurs du Phoenix de Sherbrooke, une équipe qui porte le même nom que la formation de la LHJMQ dont il est copropriét­aire.

BROUILLONS EN DÉBUT DE MATCH

Les Maple Leafs sont arrivés à Montréal en début de nuit hier, quelques heures après avoir subi une défaite crève-coeur de 3 à 2 contre les Islanders à Uniondale.

Un match à l’image des récentes prestation­s de l’équipe.

«Nous avons la fâcheuse habitude, a fait remarquer Jonathan Bernier, d’accorder des buts en début de rencontre et ça nous fait très mal. Pour gagner, il faut jouer pendant 60 minutes, ce que nous ne faisons pas. L’effort n’est pas toujours là et ça nous coûte des victoires.

«Contre les Islanders, si nous avions résisté à deux échappées qui leur ont procuré deux buts, l’issue de la rencontre aurait été différente.»

En moins de cinq minutes, les Maple Leafs concédaien­t déjà un déficit de 0-2. Les Maple Leafs présentent le cinquième pire rendement du circuit en défense.

Le gardien québécois n’est certes pas responsabl­e des déboires de son équipe. Jeudi, il a été bombardé de 38 lancers, dont 18 lors de l’engagement initial.

Il tentera de freiner, ce soir contre le Canadien, une vilaine séquence de huit défaites consécutiv­es devant la cage des siens.

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de se laisser décourager. «On doit aller de l’avant et croire en
nos chances», mentionne-t-il.
PHOTO D'ARCHIVES Malgré les déboires des Maple Leafs, Stéphane Robidas refuse de se laisser décourager. «On doit aller de l’avant et croire en nos chances», mentionne-t-il.
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