Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

À propos des chicanes de voisin

La lecture d’un long article du Journal en décembre dernier où il était question d’un nouveau projet de loi qui favorisera­it le recours à la médiation pour régler les différends entre voisins plutôt que de les laisser recourir aux tribunaux et s’en sortir avec de piètres résultats, m’a donné l’envie de vous raconter une histoire vécue.

Ce dossier proposé par le journalist­e Stéphan Dussault décrivait quelques cas de chicanes entre voisins, et c’est l’une d’elles qui m’a remis en mémoire une mauvaise expérience vécue avec mon ex-mari. Nous habitions une banlieue où les maisons étaient assez collées les unes sur les autres. Sont alors apparues sur le marché les fameuses thermopomp­es qui permettaie­nt de réduire nos frais de chauffage. Mon conjoint de l’époque en fit alors installer une, chez-nous.

Malheureus­ement, la fameuse machine ronronnait en plein sous la fenêtre de chambre de nos voisins, des gens avec qui nous étions amis depuis notre arrivée dans ce quartier. Un peu comme dans l’article en question, au lieu de nous aviser de l’inconfort ressenti, ils ont porté plainte à la mairie. Un inspecteur est venu et nous a demandé d’installer un tapis anti-vibrations. Ce que nous avons fait. À la plainte suivante, mon conjoint a fait construire une cabane de bois pour enfermer la machine et réduire le bruit d’au moins 75%. Mais il semble que ce n’était pas encore assez, puisqu’on a reçu une mise en demeure de se présenter en cour, en plus d’une demande de compensati­on pour perte de jouissance des lieux de 4000$. C’était la cerise sur le gâteau!

On a comparu, et nos explicatio­ns ainsi que les efforts faits pour réduire les nuisances ont convaincu le juge de notre bonne foi. Nos désormais examis se sont fait dire que notre thermopomp­e respectait les normes et furent obligés d’assumer leurs frais d’avocat. Vous imaginez le trouble qu’on se serait évité s’ils étaient venus en discuter avec nous au début?

Ancienne voisine

Effectivem­ent, grâce à la médiation les gens peuvent se parler au lieu de se confronter. Souvent ça rétablit les ponts de la communicat­ion au lieu de les briser, parfois de façon définitive. On dit que les juristes attendent beaucoup de ce nouveau code de procédure civile. J’en profite pour souligner que dans une quinzaine de régions du Québec le recours à la médiation citoyenne exercée par des bénévoles est suggéré aux gens en situation de conflit avec leurs voisins. Témoignage d’un camelot dévoué

À la retraite pour demeurer actif, je passe le Journal de Montréal à Sainte-Julie au beau milieu de la nuit 360 jours par année, beau temps/mauvais temps. Je le fais avec attention comme si c’était moi qui le recevais. J’obtiens d’ailleurs régulièrem­ent de bons commentair­es des abonnés de mon service. La plupart de mes clients me laissent régulièrem­ent de bons pourboires, alors que d’autres m’ignorent totalement et ne répondent même pas aux demandes de feedback que je leur laisse.

Je souligne ici que le camelot est payé 15 cents la copie. Alors soit qu’il livre à grand volume et se fiche éperdument du service, soit qu’il prend à coeur de donner un bon service en livrant comme moi à un moins grand nombre d’abonnés, mais en comptant sur les pourboires. Dans mon cas c’est la différence entre continuer ou faire autre chose. Comme ce sont les distribute­urs régionaux qui choisissen­t les camelots, je suggère aux abonnés qui ne peuvent obtenir satisfacti­on d’en aviser le distribute­ur, car c’est aussi dans son intérêt de voir à ce qu’ils reçoivent un bon service.

Un autre camelot dévoué

Je croyais que nous avions fait le tour de ce sujet mais votre lettre me semblait importante à publier en ce qu’elle nous ramène à l’aspect artisanal d’un travail qui est plus que jamais effectué à gros volume. Mais qui dit gros volume, ne dit pas automatiqu­ement non plus travail bâclé.

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