Une candidature de Québec pas avant 2034
Dominick Gauthier ne croit pas que la ville peut se le permettre pour l’instant
Une candidature olympique de Québec n’est pas une bonne idée dans le contexte olympique actuel, croit le cofondateur du programme B2Dix, Dominick Gauthier.
«Juste poser sa candidature pour tenter d’obtenir les Jeux, ça coûte des dizaines de millions de dollars. [...] Tout cet argent pour peut-être espérer avoir les Jeux? Ben voyons donc, qui peut se permettre ça?», s’exclame l’ex-skieur acrobatique qui vient en aide aujourd’hui aux plus grands espoirs olympiques canadiens.
Selon Dominick Gauthier, tant que «la bulle olympique» n’éclatera pas, Québec ne pourra se permettre de rêver d’accueillir les Jeux d’hiver. «Tant que le Comité international olympique (CIO) ne reverra pas les façons de faire pour les candidatures et qu’il faudra faire des dépenses folles pour organiser les Jeux, je n’y crois pas», indique-t-il, précisant toutefois voir d’un très bon oeil l’ouverture récente du CIO, qui a notamment ouvert la porte à des candidatures conjointes.
«On voit que c’est en train de se passer cette cassure-là, heureusement», explique-t-il, soulignant qu’«aucune ville dans une démocratie aujourd’hui ne peut se le permettre».
Selon lui, même si le CIO démontre de l’ouverture pour le changement, plusieurs questions demeurent sans réponses pour plusieurs années. «Ça va prendre au moins 5 à 7 ans avant qu’on puisse connaître la nouvelle réalité olympique. À partir de là, il faudra ensuite évaluer si poser une candidature avec d’autres villes peut concorder avec notre réalité», croit M. Gauthier.
CALGARY PLUTÔT QUE LAKE PLACID
Si le contexte devenait plus favorable à une candidature olympique, le Lévisien ne voit pas les Jeux d’hiver dans la capitale avant 2034. Qui plus est, pour lui, une candidature conjointe avec Calgary serait beaucoup plus logique qu’avec Lake Placid.
«On ne pourrait pas contrôler grandchose si on s’alliait à Lake Placid, on serait dépendant du Comité olympique américain (COA), il y aurait beaucoup d’inconnu, affirme-t-il. Si on s’alliait à Calgary, ce serait chapeauté par le CIO et ce serait beaucoup plus facile de se parler, de faire des compromis, même si c’est à 4000 km plutôt que 400.»
Dominick Gauthier rappelle tout de même que si une candidature olympique devenait un jour «plus raisonnable», «nous ne serons plus seuls dans la file d’attente».