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Le Tchèque risque de sauter son tour contre les Maple Leafs
Jiri Sekac se retrouvait dans le rôle ingrat du 13e attaquant. Lars Eller s’exerçait à l’aile gauche aux côtés de Jacob De La Rose, un centre de 19 ans. Manny Malhotra avait retrouvé sa place comme quatrième centre. Encore une fois, Michel Therrien a brassé ses cartes hier, lors de la séance d’entraînement du Canadien au Complexe Bell de Brossard, à la veille du match contre les Maple Leafs de Toronto.
En conférence de presse, Therrien a martelé sa phrase fétiche quand il apporte des changements à sa formation lors d’un entraînement.
«On tente des expériences et ça pourrait changer demain [aujourd’hui], a rappelé l’entraîneur en chef. Il ne faut pas en faire une trop grosse histoire.»
À sa sortie de la glace, Sekac ressemblait pourtant à un joueur condamné à regarder le match de ce soir de la passerelle de presse.
«Les entraîneurs s’attendent à une production de ma part, a mentionné le Tchèque. Je connais mon rôle au sein de l’équipe. Quand tu ne produis pas depuis un bon moment, tu peux facilement prédire des changements.»
PRODUCTION MINIME
À ses 18 derniers matchs, Sekac n’a pas touché la cible une seule fois, récoltant seulement deux passes.
«Nous ne jouons pas si mal, mais nous n’obtenons pas de résultats sur le plan de la production offensive, a-t-il répliqué. Je crois que je réussis à générer des chances, mais je ne parviens pas à marquer.»
S’il ne se cache pas pour dire qu’il traverse une période sombre, Sekac a aussi cherché à replacer les choses en contexte.
«Je ne m’impose pas trop de pression, a-t-il poursuivi. C’est ma première saison dans la LNH. Je m’attendais à vivre des hauts et des bas. Je ne croyais pas que c’était possible pour moi d’obtenir 80 points. Je devrai m’en sortir, je travaillerai fort pour y arriver.»
En début de saison, Sekac avait regardé sept matchs d’affilée de la passerelle de presse. Pour la première fois depuis le 4 novembre contre les Blackhawks, il devrait revivre cette expérience.
«Il ne faut pas oublier que Jiri est un très jeune joueur, a expliqué Therrien. Il n’avait jamais connu un calendrier aussi chargé. C’est tout de même un jeune attaquant avec du talent.»
MUET POUR ELLER
Eller a toujours crié haut et fort son désir de jouer au centre. À ses yeux, il sera toujours meilleur à sa position naturelle.
Cette saison, le Danois a joué un match à l’aile gauche avec Tomas Plekanec et Pierre-Alexandre Parenteau. C’était le 2 novembre dans un revers de 6 à 2 contre les Flames de Calgary. Après une période, Eller avait toutefois retrouvé sa place au centre en compagnie de Rene Bourque et de Parenteau.
Selon les expériences tentées à l’entraînement, Eller pourrait tourner une deuxième scène comme ailier gauche cette année. Mais, cette fois-ci, il se retrouverait avec De La Rose et Christian Thomas.
Si jamais Eller devait perdre son poste au profit d’une recrue de 19 ans, Therrien ressentira-t-il le besoin de lui expliquer ces changements?
«On n’est pas rendu là, on s’en reparlera demain [aujourd’hui]», a répondu l’entraîneur.
À l’image de Sekac, Eller n’a pas noirci souvent la feuille de pointage depuis le début de l’année 2015. À ses 15 derniers matchs, il n’a marqué qu’un seul but.