Le Journal de Quebec

SURVIVRE À SES ÉPARGNES

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L’ESPÉRANCE DE VIE DES QUÉBÉCOIS S’ALLONGE SANS CESSE. VOS FINANCES PERSONNELL­ES RISQUENT D’EN PÂTIR.

La durée de vie moyenne d’un Québécois était de 81,8 ans en 2012, selon les derniers chiffres disponible­s de l’Institut de la statistiqu­e du Québec. On parle de 80 ans chez les hommes et de 84 ans chez les femmes. En 2036, l’espérance de vie augmentera à 84 ans pour les Québécois et à 88 ans pour les Québécoise­s, selon des projection­s de Statistiqu­e Canada publiées en 2010.

Concrèteme­nt, dans moins d’une décennie, les Québécois auront, en moyenne, gagné leur croûte la moitié de leur vie et passeront le dernier tiers à la retraite.

QU’EST-CE QUE ÇA CHANGE POUR VOUS?

Posez-vous seulement deux questions: est-ce que je vais être en bonne santé jusqu’à mon décès; vais-je avoir assez d’argent pour vivre confortabl­ement et réaliser quelques rêves avant de mourir? Dans ce contexte, il est impératif, pour une majorité d’entre nous, de contribuer à un REER.

« Je répète sans arrêt à tout le monde que le danger principal qui guette les Québécois, c’est de survivre à leurs épargnes, commente Fabien Major, conseiller et chroniqueu­r financier. Il n’y a rien de pire que d’être sans le sou et en bonne santé à la retraite. Oui, il y a pire: être à la retraite, cassé et malade. »

À la retraite, certaines dépenses disparaiss­ent ou diminuent: on s’achète moins de vêtements, le coût des transports baisse, de même que l’impôt, on mange plus souvent à la maison, pas de cotisation de retraite, profession­nelle ou syndicale, etc.

Mais la plupart des gens oublient qu’ils voudront réaliser certains projets ou rêves qu’ils reportent depuis des décennies: voyager, s’adonner à un passe-temps, s’impliquer dans une cause, gâter leurs enfants ou leurs petits- enfants, etc.

De plus, malgré les avancées de la médecine, qui permettent une meilleure qualité de vie au grand âge, rien ne garantit que vous serez en santé jusqu’à la fin de vos jours. «La plupart des gens ne réalisent pas qu’ils auront à débourser pour se payer de l’assistance à domicile, même s’ils habiteront une résidence pour personnes âgées, privée ou publique», ajoute M. Major.

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