L’unité des crimes sexuels de plus en plus sollicitée
Devant l’augmentation du nombre d’enquêtes contre les cyberprédateurs à laquelle fait face la police de Québec, l’Unité des crimes familiaux et agressions sexuelles se dit constamment à la recherche de nouvelles méthodes pour poursuivre les cyberprédateurs.
L’arrestation, lundi, de Pierre Gaudreault, accusé de production, de distribution de pornographie juvénile et d’agressions sexuelles sur trois mineurs, illustre l’importance du travail de l’Unité des crimes familiaux et agressions sexuelles du SPVQ.
Or, l’augmentation «exponentielle» du nombre de cas au cours des dernières années force les crimes majeurs à se réinventer. «La criminalité change, la criminalité informatique est de plus en plus présente. […] Nous, on doit suivre cette tendance lourde pour être capables de répondre», explique Sylvain Gagné, commandant des enquêtes criminelles.
«On cherche des méthodes, on réfléchit à la façon de faire mieux, on veut être innovateurs pour être plus performants dans ce type de crime là, ajoute-t-il. C’est important dans les mois et les années à venir de prendre des décisions sur les efforts qu’on va y mettre.»
DIFFÉRENTES SOURCES
Le capitaine Mario Vézina, responsable de cette unité, observe aussi que les dénonciations viennent de différentes sources. «Socialement, les gens n’acceptent pas ça et on a des plaintes qui entrent de conjoints, de proches de différentes façons.»
Ils rappellent que la «catégorisation» des fichiers retrouvés dans les ordinateurs de cybercriminels prend beaucoup de temps aux policiers qui sont affectés à cette tâche. «Si, par exemple, un ordinateur a deux millions de fichiers, ça prend énormément de temps à éplucher», explique M. Gagné.
En raison de la gravité des crimes, les deux hauts gradés sont convaincus qu’il est nécessaire de déployer des ressources pour protéger les victimes.