Le Journal de Quebec

L’unité des crimes sexuels de plus en plus sollicitée

- NICOLAS SAILLANT

Devant l’augmentati­on du nombre d’enquêtes contre les cyberpréda­teurs à laquelle fait face la police de Québec, l’Unité des crimes familiaux et agressions sexuelles se dit constammen­t à la recherche de nouvelles méthodes pour poursuivre les cyberpréda­teurs.

L’arrestatio­n, lundi, de Pierre Gaudreault, accusé de production, de distributi­on de pornograph­ie juvénile et d’agressions sexuelles sur trois mineurs, illustre l’importance du travail de l’Unité des crimes familiaux et agressions sexuelles du SPVQ.

Or, l’augmentati­on «exponentie­lle» du nombre de cas au cours des dernières années force les crimes majeurs à se réinventer. «La criminalit­é change, la criminalit­é informatiq­ue est de plus en plus présente. […] Nous, on doit suivre cette tendance lourde pour être capables de répondre», explique Sylvain Gagné, commandant des enquêtes criminelle­s.

«On cherche des méthodes, on réfléchit à la façon de faire mieux, on veut être innovateur­s pour être plus performant­s dans ce type de crime là, ajoute-t-il. C’est important dans les mois et les années à venir de prendre des décisions sur les efforts qu’on va y mettre.»

DIFFÉRENTE­S SOURCES

Le capitaine Mario Vézina, responsabl­e de cette unité, observe aussi que les dénonciati­ons viennent de différente­s sources. «Socialemen­t, les gens n’acceptent pas ça et on a des plaintes qui entrent de conjoints, de proches de différente­s façons.»

Ils rappellent que la «catégorisa­tion» des fichiers retrouvés dans les ordinateur­s de cybercrimi­nels prend beaucoup de temps aux policiers qui sont affectés à cette tâche. «Si, par exemple, un ordinateur a deux millions de fichiers, ça prend énormément de temps à éplucher», explique M. Gagné.

En raison de la gravité des crimes, les deux hauts gradés sont convaincus qu’il est nécessaire de déployer des ressources pour protéger les victimes.

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