Le Journal de Quebec

Jetés à la rue par un froid polaire

Une cinquantai­ne de pompiers ont combattu un feu qui a ravagé un immeuble du quartier Saint-Sauveur

- Valérie Bidégaré

Près d’une dizaine de résidents du quartier Saint-Sauveur, à Québec, ont été jetés à la rue par un froid polaire, hier matin, alors que leur immeuble à logements a été ravagé par un violent incendie.

Les flammes ont pris naissance vers 6 h 45 au troisième étage de l’immeuble abritant cinq logements et situé au 421 de la rue Bayard.

La violence du brasier était telle qu’il a nécessité l’interventi­on de plus d’une cinquantai­ne de pompiers. Les résidents du bâtiment voisin ont également dû être évacués alors que le feu s’y est propagé. Si personne n’a été blessé, les sinistrés ont néanmoins dû être pris en charge par la Croix-Rouge.

«Disons que ça réveille mal à matin», a laissé tombé une locataire du secteur qui, comme plusieurs autres résidents du quartier, s’est retrouvée sans électricit­é en raison de la vaste opération alors que le froid intense gagnait rapidement les logis.

«Avec le froid qu’il fait, on ne peut même pas marcher sur le plancher avec nos bas de laine.»

IMMEUBLE « ANIMÉ »

Pour sa part, un locataire qui demeure à proximité du bâtiment incendié soutient que les soirées étaient souvent «animées» à l’extérieur et entre les murs de l’endroit.

«Ça fait un an qu’on demeure ici et avant c’était une vendeuse de drogues qui restait dans le bloc en feu. La police venait souvent. Ensuite, ça a changé de propriétai­re et de locataires. Ça brassait encore pas mal. Des jeunes sur le party, de la bière, de la drogue, mais quand même moins pire», a exprimé M. Morin. «Il est à vendre et je me demande qui va vouloir acheter ça.»

D’ORIGINE CRIMINELLE ?

D’ailleurs, l’agente d’immeuble contemplai­t la scène avec découragem­ent, hier matin. Diane Beaulieu tente de vendre la bâtisse depuis quelques mois et se pose maintenant mille et une questions quant à la décision que prendra le propriétai­re, qui a refusé toute entrevue avec Le Journal.

«C’est vraiment désolant de voir cela ce matin. […] On demandait 365 000 $ Devant l’état de la bâtisse, disons que je n’ai pas eu grand appels depuis sa mise en vente. Est-ce que le propriétai­re va reconstrui­re, est-ce qu’on va juste vendre le terrain? Je ne sais pas, ce sera à suivre», a exprimé Diane Beaulieu ajoutant que l’incendie pourrait être d’origine criminelle. «On s’est fait dire que ce serait peut-être une locataire qui l’aurait allumé.»

À cet effet, le Service incendie n’était toujours pas en mesure d’émettre des hypothèses quant à l’origine du brasier, hier.

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