Le Journal de Quebec

Les pauvres victimes du changement !

- DANIEL BLOUIN daniel.blouin@quebecorme­dia.com

Que ce soit dans la vie d’un individu, d’une entreprise ou d’une industrie entière, faire face à un changement majeur est toujours inconforta­ble. Je vous l’accorde. D’autant plus lorsqu’il est imposé, et donc involontai­re.

Lorsque nos vies personnell­es et/ou les différents marchés commerciau­x nous imposent une période trouble qui nous oblige à sortir de nos pantoufles et à nous adapter, uniquement deux types de réactions s’offrent à nous.

1- Réagir en s’écrasant, en faisant pitié et en pleurnicha­nt à l’image trop récurrente d’un joueur de soccer/commedia dell’arte qui reçoit une petite «pichenotte» derrière l’oreille et qui semble tellement souffrir qu’on le croit toujours à l’article de la mort.

2- Réagir comme un joueur de hockey qui reçoit un coup de bâton au visage, qui se relève immédiatem­ent sans pleurniche­r, qui rentre au vestiaire suivi par sa coulée de sang pour se faire mettre des points de suture et qui retourne compétitio­nner sur la glace malgré tout son inconfort.

Cela dit, je n’ai absolument rien contre le soccer. Bien au contraire, mes trois enfants pratiquent ce sport depuis très longtemps. Si vous avez déjà regardé des parties du Mondial, vous savez exactement à quoi je fais allusion.

RÉACTIONS DE « LOOSERS »

Je fais uniquement référence à ces réactions beaucoup trop répandues de «loosers» à sensibilit­é extrême face à l’adversité.

Chaque fois que j’assiste à cette absence flagrante de colonne vertébrale, de «mon dieu que je souffre et que la vie n’est pas facile», de comédiens de la douleur, de champion de la victimisat­ion exagérée et de la souffrance amplifiée… je m’imagine automatiqu­ement projeté sur le terrain, prendre le pauvre petit par les épaules, le relever, lui dire: «OK, c’est beau, on t’a vu. Je t’apporte une nouvelle colonne vertébrale, deux nouvelles couilles et tu peux donc maintenant retourner compétitio­nner!»… en me faisant un grand plaisir de lui attribuer un très jouissant coup de pied au cul pour l’aider à avancer.

Lorsque votre industrie ou votre patron vous impose un changement majeur, comment réagissez-vous? Êtesvous une pauvre victime/joueur de soccer qui se lamente, qui fait pitié tellement l’adaptation au changement vous incommode OU êtes-vous un joueur de hockey qui encaisse, se relève et avance malgré la zone de turbulence imposée? Maintenant, devinez quel est mon sport préféré? Indices. Non! Ce n’est pas le ski de fond, ni le badminton, ni la raquette, ni le patinage artistique.

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