UberX débarque à Québec
Mon conjoint est propriétaire d’une voiture taxi à Québec. Un permis de taxi se vend environ 200 000 $. Il doit faire des vérifications mécaniques et de son taximètre tous les 6 mois, payer une immatriculation très dispendieuse pour sa voiture taxi, payer une prime d’assurance énorme, remettre TPS et TVQ tous les trimestres, payer ses impôts à la fin de l’année sur ses revenus de taxi, payer un permis de chauffeur de taxi et en plus payer une contribution mensuelle à la COOP de taxi dont il est membre. De plus, la compagnie de taxi doit également obtenir un permis du ministère du Transport pour opérer au Québec.
Les règles, c’est le gouvernement qui les a établies. Nul ne peut s’improviser TAXI. Il y a des lois à suivre.
Avec l’arrivée d’UberX, eh bien oui, n’importe qui peut faire du taxi. Uber n’a pas de permis sous prétexte qu’elle se définit comme entreprise technologique. La belle affaire! Les chauffeurs n’ont pas non plus de permis de chauffeur de taxi. Les voitures ne paient pas de droits d’immatriculation équivalant à ceux du taxi, mais simplement les droits d’immatriculation de monsieur Tout-le-Monde. Pour leur assurance, j’imagine que c’est comme le reste.
Pourtant UberX est une entreprise qui fonctionne tout comme le taxi: le client, pour se rendre à la destination désirée, demande une voiture avec l’application Uber sur son téléphone mobile, il y a un tarif de démarrage, un tarif au kilomètre en plus d’un tarif selon le temps.
C’est moins cher. Évidemment, ils n’ont pas à payer tout ce qui est obligatoire pour les taxis. Si ce n’est pas illégal, je me demande bien comment on peut qualifier cela!
De plus, j’imagine que les chauffeurs d’UberX ne paieront pas de TPS ni de TVQ puisqu’ils disent faire du covoiturage!!! Pour les impôts, je doute fort que ces revenus soient déclarés, donc soumis à l’impôt. Est-ce que mon conjoint pourrait demain matin arguer qu’il fait du covoiturage et être dispensé de se soumettre à toutes les obligations légales liées à l’exercice du taxi? J’en doute.
Le gouvernement doit faire respecter les lois en vigueur et intervenir rapidement. Sinon, on aura le goût, nous aussi, de devenir des illégaux et de se foutre des lois en vigueur.
Suzanne Germain