Teamsters demande à ses membres de se préparer à débrayer
MONTRÉAL | (Agence QMI) Le président de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada, Douglas Finnson, a demandé hier en début de soirée aux ingénieurs de locomotive, chefs de train, agents de train et agents de triage travaillant pour le Canadien Pacifique de se préparer à déclencher une grève à minuit étant donné qu’aucune entente n’est encore intervenue avec l’employeur.
Une telle grève aurait notamment pour conséquence de perturber le service sur trois lignes de train de banlieue de l’AMT, soit les lignes Candiac, Vaudreuil-Hudson et Saint-Jérôme.
Le syndicat entendait toutefois poursuivre les négociations toute la soirée hier pour en venir à une entente et a confirmé dans un communiqué qu’il n’avait pas l’intention de quitter la table des négociations. «Nous avons besoin de mesures suffisantes pour lutter contre la fatigue, pour protéger la santé et la sécurité de nos membres, a expliqué M. Finnson. Un système efficace de gestion de la fatigue exige que nos membres soient en mesure de contrôler leur capacité d’obtenir un repos suffisant » , a ajouté le président du syndicat.
La Conférence ferroviaire réclame notamment un repos obligatoire pour les travailleurs après 10 heures de travail, de même qu’une amélioration des horaires.
TRAINS DE BANLIEUE
Le syndicat des Teamsters qui représente 3300 travailleurs du rail à travers le pays semblait pourtant optimiste plus tôt dans la journée quant à la conclusion d’une entente avec le Canadien Pacifique.
Le vice-président aux ressources humaines au CP, Peter Edwards, a fait savoir que l’entreprise avait offert des augmentations de salaire, de meilleurs avantages sociaux de même que le rétablissement d’un plan d’achat d’actions pour les employés.
Une possible grève aura une incidence dès aujourd’hui pour les usagers des trains de banlieue servant les lignes de Candiac, de Vaudreuil-Hudson et de Saint-Jérôme, puisque le syndicat a déjà annoncé que ses membres ne conduiront pas ces trains pour la durée du conflit, car il ne s’agit pas d’un service essentiel.