Le Journal de Quebec

Les pays du Golfe solliciten­t les Nations unies

Les monarchies pétrolière­s réclament des mesures coercitive­s contre les Houthis au Yémen

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SANAA, Yémen | (AFP) Les pays du Golfe ont réclamé hier aux Nations unies de prendre des mesures coercitive­s contre la milice chiite des Houthis qui contrôle la capitale Sanaa, où les craintes sécuritair­es ont poussé de nouveaux pays à fermer leur ambassade.

L’appel lancé par les six pays du Conseil de coopératio­n du Golfe (CCG) intervient alors que des milliers de manifestan­ts ont été dispersés à coups de balles réelles par les Houthis, qui ont mis en place il y a une semaine de nouvelles instances dirigeante­s.

Après avoir dénoncé un «coup d’État» des miliciens chiites, les monarchies pétrolière­s du CCG ont demandé au «Conseil de sécurité de prendre une décision sous le chapitre 7 de la Charte de l’ONU», à l’issue d’une réunion extraordin­aire convoquée à Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite, voisine du Yémen.

« MESURES URGENTES »

Le chapitre invoqué prévoit des mesures coercitive­s en cas de menace contre la paix, allant de sanctions économique­s à l’usage de la force militaire.

Le CCG a aussi réclamé des « mesures urgentes pour garantir la sécurité du président Abd Rabbo Mansour Hadi et du premier ministre Khaled Bahah», qui ont démissionn­é sous la pression des Houthis et sont assignés à résidence.

Ces appels font écho aux déclaratio­ns du secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon, qui a appelé à «tout faire pour aider le Yémen à éviter le précipice», réclamant notamment que M. Hadi soit rétabli dans ses fonctions.

Les Houthis, entrés en septembre dans Sanaa avant d’étendre leur influence sur le centre et l’ouest du Yémen, ont repris lundi le dialogue politique sous l’égide de l’ONU.

Ces discussion­s doivent aboutir à une entente «restaurant le processus politique» issu d’un accord conclu en janvier 2014 au terme de plusieurs mois de dialogue national, ont exigé les pays du CCG menaçant dans le cas contraire de prendre les «mesures nécessaire­s pour préserver leurs intérêts».

Pour le CGG, la crise au Yémen affecte «la stabilité et la sécurité de la région et du monde».

AL-QAÏDA

Il faisait notamment référence à l’implantati­on du réseau extrémiste sunnite Al-Qaïda, dont la branche locale a revendiqué l’attentat contre l’hebdomadai­re français Charlie Hebdo et est considérée par les États-Unis comme l’une des plus dangereuse­s à travers le monde.

Au moment où se réunissait le CCG, les miliciens Houthis étaient défiés par plusieurs milliers de manifestan­ts à Ibb, dans le centre du pays. La foule a été dispersée à coups de balles réelles, faisant au moins six blessés, selon des témoins.

Des rassemblem­ents similaires se sont déroulés dans d’autres villes en dépit de l’interdicti­on.

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Le secrétaire général du Conseil de coopératio­n du Golfe (CCG), Abdellatif al-Zayani, participai­t hier à une réunion extraordin­aire à Riyad en Arabie saoudite.

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