Un petit bijou fascinant
Même si on ne le connaît pas, Pierre Guy Blanchard est un type tout à fait fascinant. Et c’est ce qui fait toute la force de la pièce Le Long voyage de Pierre-Guy B., deuxième volet d’une trilogie de fictions biographiques sur des artistes acadiens.
Cette création de Philippe Soldevila, Christian Essiambre et Pierre Guy Blanchard, présentée jusqu’au 28 février au Théâtre Périscope, est un petit bijou.
On retrouve dans Le Long voyage de Pierre-Guy B. une histoire universelle, même si ce musicien originaire de Charlo, au Nouveau-Brunswick, n’est pas connu de la masse.
Pierre Guy Blanchard est une espèce d’électron libre qui, un jour, a décidé de quitter un monde fermé et superficiel pour effectuer un périple de plusieurs années en Europe de l’Est et au Moyen-Orient. Un voyage pour aller voir ailleurs et parfaire ses talents de percussionniste.
De retour au Nouveau-Brunswick, dans une résidence, près de celle de ses parents, après sept années d’absence, Pierre-Guy B. renoue avec son ami Christian E., qui avait été le sujet du premier volet de cette trilogie. Rien n’a vraiment changé depuis son départ. Des retrouvailles où le passé surgit sous forme de flashbacks.
LA VRAIE VIE
Le musicien aborde son enfance, sa jeunesse, l’intimidation qu’il a subie à l’école et son long voyage, qui, selon lui, est impossible à décrire.
«Un voyage, ce n’est pas explicable. Ce sont des rencontres, des moments, des odeurs et des histoires», énumèret-il, avant de tenter, en cinq minutes, de résumer une journée à Istanbul.
Pierre Guy Tremblay se raconte aussi en musique et par le biais de percussions et de claviers. Il est talentueux, très bon conteur, drôle et touchant.
Le Long voyage de Pierre-Guy B. est un périple dans la vie, dans l’amitié et dans les émotions. Il aborde la nécessité de vivre, d’être en mouvement, d’aller au bout de ses envies et de ses rêves. Les lendemains peuvent parfois être difficiles, mais c’est aussi ça la vie. La vraie vie.