Le Journal de Quebec

Les pee-wee tatoués sur le coeur

Joueur, bénévole, directeur général... Patrick Dom a porté bien des chapeaux depuis 1979

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Patrick Dom n’avait que 19 ans, en 1985, lorsqu’il a mis les pieds pour la première fois dans l’organisati­on du Tournoi internatio­nal de hockey peewee de Québec, et il ne l’a plus jamais quittée. Histoire d’un homme pour qui cet événement est devenu bien plus qu’un simple tournoi de hockey. secrétaria­t où, en 1993, on l’engage à temps partiel, six mois par année. Murphy et les frères Plante prennent également part à l’organisati­on.

Cinq ans plus tard, en 1998, Dom devient un employé à temps plein et, en 2001, il devient directeur général du Tournoi et son groupe se charge complèteme­nt de l’événement.

FIERTÉ

S’il a commencé à être bénévole en 1985, c’est toutefois en 1979 qu’il a établi un premier contact avec le réputé tournoi. Cette année-là, Dom évoluait pour la formation Québec FIC.

«On devait tout gagner», se souvient-il.

Mais les choses se sont passées bien différemme­nt : un cuisant revers de 8-1 en lever de rideau face à Saint-Georges-de-Beauce.

Dans les gradins ce jour-là : son ami Anthony Murphy assistait au match. Le jeune gardien de but avait été retranché de l’équipe même si, aux yeux de Dom, il avait sa place. «Je vais me souvenir de ce moment toute ma vie. Il ne l’avait pas dit, mais je savais que c’était un peu une victoire pour lui, car ça prouvait qu’il aurait dû jouer avec nous.»

Il a coulé de l’eau sous les ponts depuis leur arrivée.

«Ce qui me rend le plus fier, ce sont les gens qui respectent le Tournoi pee-wee et qui reconnaiss­ent ce qu’on apporte à la ville de Québec. Un dirigeant d’un événement à Québec est venu me voir et m’a dit qu’on était l’événement le plus sous-estimé de la ville de Québec. Ç’a été ma fierté. On fait des miracles avec peu de ressources et un seul employé à temps plein (lui-même). On rapporte 17 M$ à la ville».

MANQUE DE RECONNAISS­ANCE

Malgré tout, il se désole du manque de reconnaiss­ance d’autres organisati­ons, dont il préfère taire le nom, mais à qui « le chapeau va faire». «On m’a déjà dit qu’on nous tenait pour acquis et qu’on était un simple tournoi de hockey», lance-t-il, en ajoutant être déçu de ne pas avoir été nommé événement de l’année en 2009, lors du 50e anniversai­re du tournoi.

«Ç’aurait été notre bonbon. On est des ambassadeu­rs du tourisme et de l’hiver. On n’est pas simplement un tournoi de hockey. On est un moteur économique pour la ville de Québec, mais certaines personnes nous tiennent encore pour acquis, c’est très frustrant.»

UNE FAMILLE

Murphy et Dom étaient de grands amis, et formaient un quatuor d’inséparabl­es complété par les frères Michel et Jean-François Plante. Les quatre ont grandi à quelques pas du Colisée, jamais à plus de 30 secondes de marche l’un de l’autre, et ont fréquenté le Patro Roc-Amadour.

C’est donc en 1985 que Dom a fait ses débuts comme bénévole au Tournoi pee-wee, à l’équipement. Puis il est passé aux transports et au

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