Quels sont les facteurs de risque?
Raymond, 54 ans, de Ste-Foy, me demande si une diarrhée persistante peut être un signe de cancer colorectal?
En effet, une diarrhée persistante devrait être évaluée par votre médecin. Cependant, cela ne signifie pas que vous avez un cancer colorectal. Les autres symptômes sont la constipation ou l’alternance avec la diarrhée, les troubles du transit intestinal, l’augmentation de la flatulence ou de l’inconfort abdominal, les hémorragies ou les selles sanguinolentes (couleur très foncée ou rouge vif ), l’étroitesse des selles et la sensation que l’évacuation intestinale n’est pas complète.
Une perte de poids inexpliquée ainsi qu’une fatigue constante peuvent également être des signes avant-coureurs de la maladie et doivent être signalées à votre médecin qui vous proposera des tests, au besoin. Aujourd’hui, le cancer colorectal (côlon et rectum) est, après le cancer du poumon, la cause la plus fréquente de décès par cancer au Canada.
Cependant, pour environ la moitié des patients, le cancer colorectal est guéri moyennant un diagnostic et un traitement précoces.
DÉVELOPPEMENT DE LA MALADIE
Plusieurs facteurs de risque entrent en ligne de compte dans le développement de la maladie: par exemple l’âge (être âgé de plus de 50 ans), les antécédents de maladies intestinales inflammatoires (maladie de Crohn ou colite ulcéreuse), l’hérédité et les antécédents familiaux, mais aussi les habitudes de vie: une alimentation riche en graisses, particulièrement en gras saturés, un apport élevé en énergie, une faible consommation de calcium et une consommation élevée d’alcool.
Le tabagisme et l’inactivité physique complètent les facteurs qui peuvent augmenter le risque.
RECOMMANDATIONS
Les recommandations pour prévenir ce cancer meurtrier sont le dépistage annuel pour les personnes de 50 ans par un test de recherche de sang dans les selles.
Un test positif sera suivi d’examens plus approfondis comme la coloscopie.
Si vous avez un proche parent (premier degré) atteint d’un cancer du côlon ou du rectum ou dont l’histoire médicale personnelle présente des problèmes de polypes bénins ou des affections intestinales inflammatoires, une surveillance particulière du médecin est requise.