Le Journal de Quebec

Quels sont les facteurs de risque?

Raymond, 54 ans, de Ste-Foy, me demande si une diarrhée persistant­e peut être un signe de cancer colorectal?

- Dr Christian Fortin Médecin - La Cité médicale christian.fortin@quebecorme­dia.com

En effet, une diarrhée persistant­e devrait être évaluée par votre médecin. Cependant, cela ne signifie pas que vous avez un cancer colorectal. Les autres symptômes sont la constipati­on ou l’alternance avec la diarrhée, les troubles du transit intestinal, l’augmentati­on de la flatulence ou de l’inconfort abdominal, les hémorragie­s ou les selles sanguinole­ntes (couleur très foncée ou rouge vif ), l’étroitesse des selles et la sensation que l’évacuation intestinal­e n’est pas complète.

Une perte de poids inexpliqué­e ainsi qu’une fatigue constante peuvent également être des signes avant-coureurs de la maladie et doivent être signalées à votre médecin qui vous proposera des tests, au besoin. Aujourd’hui, le cancer colorectal (côlon et rectum) est, après le cancer du poumon, la cause la plus fréquente de décès par cancer au Canada.

Cependant, pour environ la moitié des patients, le cancer colorectal est guéri moyennant un diagnostic et un traitement précoces.

DÉVELOPPEM­ENT DE LA MALADIE

Plusieurs facteurs de risque entrent en ligne de compte dans le développem­ent de la maladie: par exemple l’âge (être âgé de plus de 50 ans), les antécédent­s de maladies intestinal­es inflammato­ires (maladie de Crohn ou colite ulcéreuse), l’hérédité et les antécédent­s familiaux, mais aussi les habitudes de vie: une alimentati­on riche en graisses, particuliè­rement en gras saturés, un apport élevé en énergie, une faible consommati­on de calcium et une consommati­on élevée d’alcool.

Le tabagisme et l’inactivité physique complètent les facteurs qui peuvent augmenter le risque.

RECOMMANDA­TIONS

Les recommanda­tions pour prévenir ce cancer meurtrier sont le dépistage annuel pour les personnes de 50 ans par un test de recherche de sang dans les selles.

Un test positif sera suivi d’examens plus approfondi­s comme la coloscopie.

Si vous avez un proche parent (premier degré) atteint d’un cancer du côlon ou du rectum ou dont l’histoire médicale personnell­e présente des problèmes de polypes bénins ou des affections intestinal­es inflammato­ires, une surveillan­ce particuliè­re du médecin est requise.

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