Le Journal de Quebec

PAS SEULEMENT ORIGINAL MAIS PUISSANT À SOUHAIT

Austin, Texas — Toujours curieux d’être invité à prendre le volant d’un utilitaire sport pour mieux connaître son potentiel sur un circuit. Et pas n’importe lequel, celui des Amériques au Texas.

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Installé en bordure de l’aéroport internatio­nal d’Austin, le majestueux complexe accueille depuis son ouverture les discipline­s de haut niveau comme la F1. Et c’est là que BMW a installé ses bureaux pour le mois.

Sans fracas, les X5 et X6 en sont déjà à leur deuxième génération sous l’habillage et le traitement M. Si la X5 brillait par son absence, il faut comprendre que les deux utilitaire­s partagent la même plateforme et la majorité des

composante­s structurel­les. Tout est question de style! De plus, les valeurs transporté­es par la X6 s’amalgamaie­nt mieux avec la piste. D’ailleurs, nos deux pilotes invités ont pu nous la faire découvrir.

DEUX PERSONNALI­TÉS

Mais avant de passer au circuit, voici les éléments de présentati­on qui distinguen­t la bête de la version régulière. Évidemment, les voies élargies par des pneus surdimensi­onnés offrent une allure plus agressive. Cet ensemble se complète par

des roues exclusives de 21 pouces. Ouch! pour les pneus d’hiver! Mais la version M de la X6 se distingue également par un bouclier avant plus agressif qui permet un flux d’air plus important au groupe motopropul­seur. Son profil profite également de rétroviseu­rs plus effilés.

Pour la partie arrière, le hayon reçoit un petit aileron tandis que les échappemen­ts passent de deux à quatre embouts. De plus, des feux d’appoints s’extirpent de chaque côté des passages de roues. Les logos M s’installent à la grille et au hayon afin de bien souligner l’ajout du caractère sportif de la X6.

Pour l’habitacle, le dessin de l’ensemble demeure inchangé sauf pour quelques détails de présentati­on comme le levier de vitesse réalisé en acier brossé arborant le fameux logo M et le volant gainé de cuir qui propose un dessin différent de la version régulière. Il faut également

noter l’addition de l’affichage tête haute de série. Cette technologi­e permet d’obtenir les informatio­ns essentiell­es sur le parebrise. Pour la version M de la X6, le rapport de la boîte, le compte tour et un indicateur de changement de rapports s’ajoutent.

La présentati­on est toujours de haut niveau avec des cuirs relevés et une qualité d’exécution sans faille. J’aurais aimé des sièges un peu plus enveloppan­ts afin de vraiment démontrer le potentiel élevé de cette version.

L’IVRESSE DE LA PERFORMANC­E

La X6 M se présente avec un V8 de 4,4 L affublé de la technologi­e Twin Power. Sa puissance s’élève à plus de 567 ch, ce qui en fait le plus puissant VUS jamais offert par la marque. Cette puissance est maximisée entre 6 000 et 6 500 tr/min. Ce potentiel se voit accru de 3 % par rapport à la génération précédente de la X6 M. les accélérati­ons sont plus que probantes avec un couple qui atteint les 553 lb-pi dans une fourchette variant de 2 200 à 5 000 tr/min. Là encore, ces chiffres représente­nt une augmentati­on du couple à hauteur de 53 lb-pi.

Vous pouvez exploiter le gros V8 par l’entremise d’une toute nouvelle boîte automatiqu­e à huit rapports à double embrayage. À l’aide des palettes

montées au volant, les rapports se passent à la vitesse de la lumière. Rien à voir avec les plus performant­es boîtes manuelles. Nous avons eu la chance de rouler sur le circuit d’Austin pendant une demi-journée. Malgré un poids relativeme­nt élevé, en comparaiso­n d’une M4 par exemple, cette version M de la X6 se débrouille plutôt bien. Les accélérati­ons sont intéressan­tes, mais les passages de rapports offrent un véritable plaisir par la rapidité et par le son que dégagent les quatre sorties d’échappemen­t.

Chaussée de pneus Michelin haute performanc­e, la X6 M est surprenant­e en mode performanc­e. Évidemment, compte tenu de sa garde au sol élevée, les virages commandent un certain respect. Sachez que le constructe­ur annonce un 0-100 pouvant être effectué en moins de 4,2 secondes. Malgré l’augmentati­on de la puissance et du couple, la consommati­on d’essence diminue de 20 %. Le constructe­ur affiche une consommati­on combinée de 11,1 L/100.

Somme toute, la X6 M demeure une bête à part des autres. Tant par son style que par sa fiche technique. En contrepart­ie, elle demeure un véhicule de niche qui s’adresse à une clientèle particuliè­re. Il faut aimer le genre tandis que son potentiel élevé ne peut être exploité que sur une piste. Sur la route, la frustratio­n du conducteur pourrait augmenter avec l’usage.

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