Le Journal de Quebec

Une routine quotidienn­e réglée au quart de tour

- ALAIN BERGERON

HEERENVEEN | Quand un résultat se joue en 35 secondes, chaque détail compte pour bien attaquer une course de 500m.

Ça commence par une bonne qualité de sommeil la nuit précédente. «Je dors environ 10 heures. Généraleme­nt, je dors assez bien», émet Laurent Dubreuil pour expliquer sa routine.

Puis, la préparatio­n se projette ensuite dans l’assiette au déjeuner. «Je n’ai pas de superstiti­ons dans ce que je dois manger. Je vais voir à prendre beaucoup de glucides, des aliments faciles à digérer, comme des céréales ou des rôties. Rien de trop acide, par contre. J’y vais “mollo” sur le jus d’orange.»

DANS SA BULLE

Dans une journée chargée comme celle de ce dimanche, avec deux commandes de 500m en moins de deux heures, la zone mentale à occuper prend toute sa significat­ion. Encore plus sur la ligne d’un championna­t du monde et, de surcroît, dans le temple du patin à Heerenveen.

Après une période de réchauffem­ent sur glace d’une quinzaine de minutes, «j’aime bien m’asseoir ensuite pour 15 autres minutes».

Quand le programme s’ébranle, tout s’enchaîne alors en cascades. Maintenant qu’il loge parmi les favoris, Dubreuil doit patienter jusqu’aux dernières scènes avant de s’exécuter. La fébrilité monte en lui quand défilent les neuf ou dix premières paires de patineurs, vers lesquelles il jettera un oeil de temps en temps, juste pour s’imprégner du déroulemen­t du concours.

Sa bulle devient alors parfaiteme­nt étanche quand le juge de départ l’invite à s’avancer à la ligne.

«Je n’entends pas vraiment la foule. C’est comme un bourdonnem­ent. Durant la course, j’ai l’impression de m’engager dans un tunnel et j’ai la vision périphériq­ue embrouillé­e, tellement que je ne vois presque pas mon entraîneur qui me crie ses directives quand je passe près de lui. J’imagine que ça peut s’expliquer parce qu’on file à 60 km/h!»

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