« Comme si on se battait contre des fantômes »
Les fusillades de Copenhague ébranlent les caricaturistes
Le caricaturiste suédois, Lars Vilk, était la cible présumée de l’attentat terroriste survenue samedi à Copenhague, au Danemark. Cela n’est pas sans secouer une fois de plus les dessinateurs québécois.
«Au-delà de l’écrit et du dessin, il va falloir qu’il se passe quelque chose. C’est comme si on se battait contre des fantômes», se désole Marc Beaudet, caricaturiste au Journal.
L’artiste, qui assure ne pas vouloir «peser moins fort sur le crayon» malgré ces attaques, se demande néanmoins quand elles cesseront.
Le combat des djihadistes pour la religion est loin d’être mené comme celui des caricaturistes, pour la liberté d’expression.
«Nous, on a des valeurs, eux, des croyances. Eux, ils tirent, nous, on dessine», enchaîne M. Beaudet. C’est où que ça va arrêter? Que va-t-il falloir que l’on fasse?»
MOTIVER COUILLARD
«C’est inadmissible, c’est inacceptable, c’est intolérable. En même temps, c’était la cible numéro un. Je suis à moitié étonné qu’il y ait eu des tentatives», souligne, pour sa part, le caricaturiste Ygreck, au sujet de son collègue suédois.
PAS QUESTION DE CHANGER
Il n’a toujours pas l’intention de changer son style dans son travail malgré tout, mais il souhaite qu’avec cette nouvelle fusillade, des actions plus concrètes soient prises par les élus, particulièrement au Québec.
«C’est un événement de plus qui va mobiliser la communauté internationale. J’espère que ça va stimuler encore plus le gouvernement Couillard à mieux se placer. Politiquement, il n’est pas bien placé dans ce conflit-là», estime le dessinateur.