Pas de répit pour Debaltsevé
Les combats se poursuivent dans la ville malgré le cessez-le-feu
ENAKIEVE | (AFP) Leaders séparatistes et autorités ukrainiennes maintenaient que le cessez-le-feu était globalement respecté hier dans l’Est rebelle de l’Ukraine, malgré des bombardements autour de la ville stratégique de Debaltsevé, où sont stationnés plusieurs milliers de soldats ukrainiens menacés d’encerclement.
De leur côté, le président français François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Petro Porochenko, ont «constaté que le respect du cessez-le-feu était globalement satisfaisant malgré des incidents locaux», au cours d’un entretien téléphonique dont a fait état la présidence française.
INCIDENTS
Le président ukrainien a lui cependant demandé un respect du cessez-le-feu sur toute la ligne de front, «y compris à Debaltsevé», dans un communiqué publié par son bureau.
Sur l’ensemble de la ligne de front, les positions ukrainiennes ont été visées à 60 reprises depuis l’entrée en vigueur de la trêve hier à minuit, a déclaré un porte-parole militaire ukrainien, Anatoli Stermakh, un chiffre cependant bien inférieur aux dernières journées précédant le cessez-le-feu.
Mais la ville de Debaltsevé reste «le point le plus chaud» d’après ce porte- parole, qui évoque « des groupes armés ( visant) nos troupes avec tous types d’armes».
La situation à Debaltsevé, un noeud ferroviaire reliant les deux «capitales» séparatistes de Donetsk et Lougansk, suscitait depuis plusieurs jours des doutes quant à une application effective de la trêve.