Pierre Lacroix mise sur Las Vegas
Pierre Lacroix estime qu’une équipe de la LNH pourrait survivre au Nevada
Pierre Lacroix souhaite de tout coeur un retour des Nordiques pour les amateurs de Québec. D’un autre côté, il estime que sa rivale du moment, Las Vegas, n’aurait pas de problème à vendre le sport au Nevada.
«Ils vendent à peu près tout à Las Vegas. S’ils ont la chance d’avoir une équipe, il faudra qu’elle gagne.»
L’ancien directeur général des Nordiques et de l’Avalanche du Colorado est bien placé pour parler, lui qui réside aujourd’hui dans la ville du vice.
Cette semaine, il est de retour au Colisée Pepsi pour la première fois depuis que l’Avalanche était venue disputer un match horsconcours contre le Canadien, à Québec, en 2002. Il accompagne son fils, Éric, qui dirige les Wranglers de Las Vegas, et son petit-fils Max, qui joue pour cette équipe.
DEUX MARCHÉS DIFFÉRENTS
Pierre Lacroix a pris part, en tant que joueur, au tout premier Tournoi international de hockey pee- wee en 1960. Ironiquement, c’est lors de la dernière représentation au Colisée Pepsi qu’il est de retour, avec son petit-fils.
«C’est une sensation assez spéciale que mon fils soit entraîneur et que mon petit-fils joue. J’ai eu la chance de jouer lors de la première saison, en 1960. D’avoir été associé aux Nordiques, mais de ne pas être revenu. On a un bel esprit de famille en ce moment et je suis content d’être là.» S’il croit que les investisseurs de Vegas trouveraient un moyen de vendre le hockey dans un marché peu traditionnel comme le Nevada, il ne place pas cette ville nécessairement devant ou derrière Québec.
« On doit regarder ça de deux façons. Québec, c’est un marché traditionnel et au succès garanti. Las Vegas, c’est une ville où politiquement on tente de nouvelles actions. Ils bâtissent un nouvel édifice et ils veulent être impliqués dans la NFL, dans le basketball, bref, dans le sport professionnel. Leur approche est complètement différente de ce que veut Québec. Québec veut son club de hockey. Là-bas, c’est plus diversifié et l’approche est différente.
«Je souhaite aux gens de Québec d’avoir une équipe.»
ÉRIC Y CROIT AUSSI
Son fils Éric ne réside à Las Vegas que depuis un an et demi, mais il croit également que le hockey peut fonctionner au Nevada. Selon lui, Las Vegas est un marché plus viable que d’autres, déjà existants, dans la LNH, dont l’Arizona.
«Je pense que ça peut marcher. C’est complètement différent d’autres marchés qui n’ont pas fonctionné aux États- Unis. C’est quelque chose qui va être le fun, ça va rassembler la population.
«Las Vegas, c’est une petite, grosse ville, si on veut. C’est facile d’accès. On est habitué d’avoir beaucoup de touristes chaque jour. L’amphithéâtre va être dans la Strip, donc à 15 minutes de la majorité des résidents. Si je compare ça à Phoenix, c’est totalement différent. À Glendale, tu peux être dans l’auto pendant une heure ou une heure et demie».