Le Journal de Quebec

Une « aventure » québécoise fructueuse

- DENISE PROULX

Très jeune, Julie Gaucher avait déjà un penchant pour l’immobilier, s’adonnant à des transactio­ns d’affaires qui la démarquaie­nt des jeunes profession­nels en finances et gestion d’où elle provenait. Puis est venue la propositio­n de Christophe Folla de plonger dans l’aventure de la création d’une section québécoise du groupe Sutton Canada.

«Je suis à Sutton Québec depuis le jour moins un. J’ai participé à la rédaction du plan d’affaires et du plan de financemen­t pour les franchisés. Je me suis occupée du développem­ent», relate la cofondatri­ce, vice-présidente et chef des opérations de Sutton Québec.

Lorsqu’elle a lancé la première franchise en janvier 1995, dans le secteur Westmount/Notre-Dame-de-Grâce, la femme d’affaires avait en tête une formule qui l’aiderait à développer rapidement son entreprise: les courtiers conservero­nt 100 % de la rémunérati­on récoltée à la suite d’une vente ou d’une location.

La formule, unique à Sutton Québec, a fait mouche. À la fin de 1995, la marque comptait 400 courtiers accrédités et 14 franchisés. Au début des années 2000, Sutton Québec s’était hissée en deuxième place en matière de courtage immobilier et de parts de marché.

Vingt ans plus tard, Julie Gaucher peut se vanter d’avoir amené son entreprise au rang des plus respectées et recherchée­s dans le domaine de l’immobilier. Elle regroupe 2200 courtiers et compte une vingtaine de franchisés.

«Nos courtiers adoptent avant tout nos valeurs d’engagement, de compétence­s et de collaborat­ion. Nous avons une belle relève, notre milieu attire beaucoup de jeunes», se réjouit Julie Gaucher.

MISER SUR LE PROFESSION­NALISME

Le monde du courtage immobilier a bien changé depuis 1995. Maintenant, avant de s’adresser à un courtier, les clients ont passé de nombreuses heures sur le web et les réseaux sociaux. Ils savent ce qu’ils veulent et ils sont exigeants. Le courtier doit faire preuve d’un grand profession­nalisme. Pour les accompagne­r face à ces défis, Sutton Québec mise sur la formation.

«Nous obligeons nos courtiers à une formation continue, afin qu’ils soient à jour quant à l’évolution de leur marché. Ils sont tenus de passer des examens, de détenir une assurance, de respecter un code de déontologi­e et de savoir utiliser les outils technologi­ques», rappelle la vice-présidente de Sutton Québec.

COLLABORAT­EURS SPÉCIALISÉ­S

Pour affronter un marché de plus en plus concurrent­iel, où des propriétai­res croient possible de vendre leur propriété sans l’aide d’un courtier, Sutton Québec a divers collaborat­eurs, spécialisé­s dans des domaines aussi variés que celui des offres hypothécai­res que des questions légales et publicitai­res.

«Le courtier évite bien des problèmes aux clients. On oublie souvent que 75 à 80 % des transactio­ns rencontren­t des complicati­ons diverses. Pouvoir faire affaire avec un réseau de collaborat­eurs profession­nels apporte un soutien important», poursuit Julie Gaucher.

Depuis trois ans, Sutton Québec donne également une formation pour les courtiers qui ajoutent la location d’immeubles à leur expertise. «L’objectif est qu’ils puissent simplifier la vie du propriétai­re et du locataire.»

PLANIFIER L’AVENIR

Sutton Québec tend à dédramatis­er la situation que certaines noircissen­t. Le vieillisse­ment de la population et l’incapacité des jeunes ménages à acheter des propriétés chères ne sont pas des obstacles aussi infranchis­sables que l’étaient les taux d’intérêt à 9 % antérieure­ment.

«On est toujours en évolution et notre croissance passera par les acquisitio­ns. Nous sommes en négociatio­ns avec d’autres entreprise­s. Entre-temps, nous misons sur la consolidat­ion de nos territoire­s. Il ne nous manque que l’Outaouais, où nous recherchon­s de nouveaux franchisés et courtiers», indique Julie Gaucher.

« Le courtier évite bien des problèmes aux clients. On oublie souvent que 75 à 80% des transactio­ns rencontren­t des complicati­ons diverses »

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Julie Gaucher souhaite trouver des franchisés et courtiers en Outaouais puisque c’est la seule région où on ne retrouve pas Sutton Québec.

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