Le Journal de Quebec

Des jardins parmi les grands

Éric Desjardins vivra des moments forts jeudi soir à Philadelph­ie alors qu’il sera intronisé au Temple de la renommée des Flyers.

- Pierre Durocher ∫ lpdurocher­jdm cpierre.durocher@quebecorme­dia.com

L’ancien défenseur étoile a déjà préparé le discours qu’il livrera aux partisans des Flyers lors d’une cérémonie qui précédera le match contre les Sabres.

Il sera accompagné au centre de la patinoire par sa conjointe Manon et leurs deux enfants, Jakob et Alana. La mère d’Éric, Gisèle Cyr, sera aussi sur place.

«Je serai sûrement nerveux. C’est un immense honneur qu’on me fait. Ça me touche beaucoup», a confié Desjardins.

«J’ai eu la chance de faire partie de très bonnes formations durant mes années passées à Philadelph­ie, dont celle qui a atteint la finale de la Coupe Stanley en 1997. J’ai adoré jouer au sein de cette organisati­on.»

Desjardins, qui a récolté 396 points en 738 matchs dans l’uniforme des Flyers, a disputé un total de 17 saisons dans la LNH, dont les six premières à Montréal.

On se souvient que l’athlète originaire de Rouyn-Noranda avait joué un rôle fort important dans la conquête de la coupe Stanley par le Canadien en juin 1993. Il avait notamment inscrit un tour du chapeau lors du deuxième match de la finale contre les Kings au Forum.

IL DÉFEND LA DÉCISION DE SAVARD

Ça n’avait pas empêché le Tricolore de l’échanger aux Flyers le 9 février 1995 en compagnie de John LeClair et Gilbert Dionne.

«J’ai de la misère à croire que ça fait déjà 20 ans, a raconté Desjardins. Je me souviens encore très bien de l’appel que j’avais reçu de Jacques Demers à la maison, un dimanche matin à 9 heures. Je ne l’avais jamais vue venir, cette transactio­n.

«Les gens qui affirment que ce fut le pire échange de la carrière de Serge Savard ont oublié qu’en 1995, le Canadien en arrachait à l’attaque et que Mark Recchi était tout un joueur», a rappelé Desjardins.

«Il avait connu trois saisons de plus de 100 points et les partisans du Canadien, de même que les journalist­es, réclamaien­t ce genre de prolifique marqueur à Montréal», a-t-il ajouté.

«Je pense toujours qu’au moment où la transactio­n a été conclue, c’était un bon marché pour les deux clubs, a poursuivi Desjardins. John [LeClair] n’avait pas encore atteint son potentiel, tandis que de mon côté, j’avais connu une saison difficile après la conquête de la coupe.»

Il se souvient que les médias lui reprochaie­nt sa fiche défensive de -1 à l’issue de la saison 1993-1994.

« J’ai continué de me développer à Philadelph­ie. J’ai gagné de l’assurance. Cet échange fut une bonne chose pour ma carrière. Je ne pensais pas connaître autant de succès avec les Flyers.»

L’ÉCLOSION DE LECLAIR

LeClair, de son côté, est rapidement devenu un attaquant étoile avec les Flyers, atteignant le plateau des 50 buts durant trois saisons d’affilée, en plus de connaître deux autres campagnes de 40 buts et plus.

«C’est la tenue de John qui est venue déséquilib­rer l’échange...» a lancé en souriant Desjardins.

«Il s’est retrouvé au sein d’une ligne d’attaque, la fameuse “Legion of Doom”, aux côtés d’Eric Lindros et de Mikael Renberg, et ils ont dominé la ligue.»

Et comment! En trois campagnes passées ensemble, les membres de ce trio ont récolté 305 buts et 666 mentions d’aide.

Lindros et LeClair ont été admis l’an dernier au Temple de la renommée des Flyers.

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