Michel Rivard incognito dans le métro
Michel Rivard qui se produit dans le métro dans l’indifférence la plus totale, c’est possible? Certes... à Paris! Dans le cadre du tournage de son nouveau clip, le musicien a passé deux jours à jouer incognito dans les couloirs de la station Saint-Lazare, une expérience qu’il n’est pas près d’oublier.
«L’idée m’a accroché dès le départ, même s’il y avait quelque chose d’épeurant, là-dedans, a affirmé Michel Rivard. Je suis tellement content du résultat. Ce que les gens vont voir, c’est exactement ce que nous avons vécu.»
Dans la vidéo, réalisée par Dominique Laurence, on voit les passants ignorer l’artiste alors qu’il interprète sa chanson Merci pour tout, extraite de son album Roi de rien.
« Je m’attendais à une certaine indifférence de la part des gens, a expliqué celui qui, au cours de sa carrière, a tenté sa chance dans l’Hexagone à quelques reprises, mais sans succès. Je n’ai pas eu de carrière en France, mais ça ne me dérange pas. J’en ai une très belle au Québec.»
Plutôt que de se sentir insulté ou découragé par la réaction des passants, le musicien dit avoir ressenti un profond sentiment de liberté.
«Je n’avais rien à perdre. J’étais dans le métro de Paris avec des chums et nous avons tripé. J’ai chanté ma chanson à tuetête en souriant aux gens qui ne me regardaient pas. J’ai découvert un aspect de moi que je ne connaissais pas.»
DOCU-RÉALITÉ
Dans la vidéo, qui donne davantage dans la docu-réalité que dans le clip conventionnel, on peut entendre Michel Rivard commenter son expérience sur le vif.
On y apprend, entre autres, qu’il ne s’était jamais produit dans le métro avant la réalisation de ce tournage.
«J’ai été vraiment privilégié, dans la vie. J’ai commencé à jouer mes chansons avec mes amis et ça a tout de suite marché, a-t-il affirmé. Par contre, j’ai toujours aimé le côté artisanal de la musique. Je crois qu’on n’a pas besoin d’être dans une salle, devant des gens qui ont payé, pour chanter.»
Le 21 février, dans le cadre de Montréal en lumière, Michel Rivard aura l’occasion de renouer avec cet aspect «artisanal» de son métier en compagnie de son fils Antonin, chef du restaurant Le Contemporain.
«Antonin a monté un menu inspiré de titres de mes chansons. Moi, durant la soirée, j’irai chanter aux tables, a-t-il expliqué. Ça recoupe l’expérience du métro. C’est le genre de truc un peu déstabilisant qui nous permet de rester connecté à l’essence de notre métier, qui est de prendre une guitare et de chanter pour le monde.»