Le Journal de Quebec

La fessée sous toutes ses coutures

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Je suis un vieux papa qui a eu sa fille à l’âge de 43 ans. Alexie est une petite fille extraordin­aire qui a eu environ six ou sept tapes sur les fesses depuis qu’elle est née. Chaque fois je me sentais malheureux comme les pierres d’en être arrivé à ce point d’exaspérati­on et ma réflexion subséquent­e me menait à la conclusion que les enfants ont parfois besoin d’être saisis pour arrêter un comporteme­nt inadéquat.

Je me suis ensuite demandé si je ne pourrais pas arriver au même résultat en m’abstenant de frapper mon enfant? Ce qui m’a permis de découvrir que c’était possible. C’est ainsi que j’ai cessé complèteme­nt l’utilisatio­n de la fessée. Vous comprendre­z que le but ultime de la tape n’était pas de blesser ma fille. Ce que cette dernière comprenait très bien, car souvent après une tape, elle venait me demander pour jouer avec elle en disant « Es-tu encore choqué papa? »

Nous nous tiraillons souvent ma fille et moi car nous avons une très belle complicité. Séparée de sa mère depuis sa naissance, elle constitue le centre de ma vie. Le papa comblé que je suis ne donnait certaineme­nt pas la fessée avec de mauvaises intentions. En conséquenc­e, j’ai beaucoup aimé la réponse que vous avez donnée à cette dame anonyme qui affirmait que « …la fessée constituai­t ni plus ni moins qu’une forme d’inceste hypocrite et qu’on pouvait sans peine appeler ça de l’abus sexuel. »

Richard

J’ai exactement la même pensée que vous concernant la fessée. Et l’ayant reçue moi-même à quelques occasions durant mon enfance, je corrobore que ma mère nous l’administra­it à mon frère et moi dans des moments d’exaspérati­on que nous avions plus ou moins consciemme­nt provoqués. C’est ce que j’appelle moi aussi des fessées pour saisir un enfant qui perd les pédales.

En même temps je reconnais les vertus de la loi qui condamne de nos jours cette pratique de la fessée. Elle existe justement pour contrer les envies de certains parents déviants de pratiquer des abus sur leurs enfants. Mais je continue de trouver exagérée l’affirmatio­n de ceux et celles qui généralise­nt au point de condamner et de vouer aux gémonies tous les parents qui perdent patience à l’occasion. La lettre que vous citez faisant partie du lot.

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