Le Journal de Quebec

Les Sabres ont pris un gros risque

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Evander Kane est maintenant un membre des sabres de buffalo et Cette décision du directeur général, Tim murray, va probableme­nt définir sa carrière.

En faisant l’acquisitio­n du mal-aimé des Jets, il prend un risque très important. Qualifié de joueur étoile par la plupart des dirigeants de la ligue, ses anciens coéquipier­s chez les Jets n’ont pas nécessaire­ment la même évaluation.

On parle ici d’un joueur de 23 ans qui manque sérieuseme­nt de maturité et qui a un urgent besoin d’être bien entouré. Est-ce que les Sabres vont lui offrir un tel environnem­ent? La question se pose.

AUSSI TALENTUEUX QU’ON PRÉTEND ?

J’ai discuté au cours des derniers jours avec deux anciens coéquipier­s d’Evander Kane qui m’ont dressé un portait identique de ce joueur originaire de Vancouver. 1- Son talent est limité. 2-Sa vision de jeu n’est pas sa force. 3- Son éthique de travail est exceptionn­elle.

Ce dernier point est le plus important. Il est impossible de trouver un joueur qui se donne autant sur une patinoire et grâce à ses aptitudes offensives, il est en mesure d’être reconnu comme un marqueur de 30 buts, comme ce fut le cas en 2011-2012. Mais en réalité, c’est la seule fois dans sa carrière qu’il a marqué plus de 20 buts. Donc, avant de le comparer à un jeune joueur qui a du talent qui lui sort par les oreilles, il faut être prudent.

REJETÉ PAR SES COÉQUIPIER­S

Le gros problème d’Evander Kane présenteme­nt est sa réputation qui a fait le tour de la ligue.

Lorsque j’ai informé un joueur du Canadien la semaine dernière que le joueur des Jets allait rater quatre à six semaines de jeux, la réponse fut rapide. «Il s’absente pourquoi? Il souffre d’être un imbécile!»

Cette réponse en dit long sur la réputation de ce joueur. Et elle est fondée. Lorsque les joueurs des Jets ont décidé de le sortir du vestiaire, le 3 février, parce qu’il ne respectait pas les règles vestimenta­ires de l’équipe, ce fut une façon de lancer le message qu’on ne voulait plus de lui.

Selon ses deux anciens coéquipier­s, son attitude à l’extérieur de la glace est difficile à accepter.

La solution serait qu’il soit beaucoup plus encadré, mais la direction des Jets était incapable de le réprimande­r et il faisait ce qu’il voulait. La question maintenant est de savoir qui sera en mesure de le faire chez les Sabres.

PROBLÈMES DEPUIS ATLANTA

Un ancien dirigeant des Thrashers m’a révélé que les problèmes d’Evander Kane ont commencé à 18 ans, alors qu’il faisait ses débuts avec la formation d’Atlanta. Au lieu de le placer avec un coéquipier plus vieux (il a demeuré avec Colby Armstrong un mois seulement) pour l’aider à s’adapter à sa nouvelle vie, il s’est retrouvé seul en appartemen­t.

C’est alors qu’il a commencé à se lier d’amitié avec des joueurs de la NBA qui évoluent avec les Hawks. Son attitude s’est transformé­e, il a adopté celle des joueurs de baskets et non celle plus réservée du monde du hockey. Depuis, il n’a jamais changé et son attitude est tout simplement incompatib­le avec la LNH.

Le pire c’est que ses parents ne sont pas à blâmer, eux qui ont une excellente réputation. Son père Perry est un ancien boxeur amateur et a nommé son fils Evander en hommage au grand boxeur Evander Holeyfield. Chez les Sabres, on souhaite qu’il profitera aussi des prochains mois pour faire le vide mentalemen­t et qu’il revienne avec une meilleure attitude que celle qu'il avait à Winnipeg.

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Evander Kane ne compte qu’une seule saison de 20 buts depuis le début de sa carrière.

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