Le Journal de Quebec

Plus question de fouilles à nu sauf dans les cas extrêmes

Le gouverneme­nt Couillard fait volte-face

- MARC-ANDRÉ GAGNON marc-andre.gagnon@quebecorme­dia.com 418.204.2140

Plongé dans la controvers­e, le premier ministre Couillard a tranché avant même d’avoir les conclusion­s de son expert indépendan­t: plus question de fouilles à nu dans les écoles, «sauf dans les cas extrêmes».

C’est ce qu’a déclaré Philippe Couillard pendant la période des questions à l’Assemblée nationale, lorsqu’il a été pressé par l’opposition officielle d’interdire, dorénavant, toute fouille à nu en milieu scolaire.

«Je n’accepterai jamais que ma fille soit fouillée à nu, peu importe les conditions; je demande au premier ministre immédiatem­ent de dire aux parents qu’il met fin à cette pratique inacceptab­le pour nos jeunes», a lancé en chambre le chef de l’opposition par intérim, Stéphane Bédard.

« ON N’EN VEUT PAS ! »

«Sur la question de la fouille à nu dans les écoles, la réponse, c’est non, on n’en veut pas», a confirmé le premier ministre, «sauf dans les cas extrêmes, justifiés par les forces policières».

«Encore une fois, il n’est pas question qu’il y ait des fouilles à nu, particuliè­rement chez les élèves, des mineurs, on est tous d’accord là-dessus, mais je voudrais quand même qu’on vérifie ce qui s’est passé dans cette école», a ajouté M. Couillard.

Le chef libéral a rappelé qu’un expert indépendan­t a été mandaté par le gouverneme­nt afin de faire toute la lumière sur ce qui s’est passé dans le cas de cette jeune élève mineure à la polyvalent­e de Neufchâtel.

«Ça ne change rien à ce que je viens de dire, mais on doit quand même vérifier […], on doit exactement savoir ce qui est arrivé», a dit le premier ministre, estimant qu’il s’agit d’une approche raisonnabl­e.

Deux autres adolescent­es en Beauce ont aussi raconté, mardi et hier, avoir déjà subi une fouille à nu parce qu’on les soupçonnai­t de vendre de la drogue.

L’IMAGE DU QUÉBEC TERNIE

Le chef de l’opposition officielle a profité de l’occasion pour reprocher au ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, par sa maladresse, d’avoir terni l’image du Québec à l’internatio­nal. «Ce ne sont plus seulement les Québécois qui constatent que le ministre de l’Éducation fait fausse route, on entend maintenant les Français, les Anglais, les Américains et même les Turcs», a lancé M. Bédard.

Le Parti québécois et la Coalition avenir Québec ont une fois de plus réclamé, hier, qu’Yves Bolduc soit dégommé de son poste de ministre de l’Éducation. — Avec la collaborat­ion de l’Agence QMI

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