Plus question de fouilles à nu sauf dans les cas extrêmes
Le gouvernement Couillard fait volte-face
Plongé dans la controverse, le premier ministre Couillard a tranché avant même d’avoir les conclusions de son expert indépendant: plus question de fouilles à nu dans les écoles, «sauf dans les cas extrêmes».
C’est ce qu’a déclaré Philippe Couillard pendant la période des questions à l’Assemblée nationale, lorsqu’il a été pressé par l’opposition officielle d’interdire, dorénavant, toute fouille à nu en milieu scolaire.
«Je n’accepterai jamais que ma fille soit fouillée à nu, peu importe les conditions; je demande au premier ministre immédiatement de dire aux parents qu’il met fin à cette pratique inacceptable pour nos jeunes», a lancé en chambre le chef de l’opposition par intérim, Stéphane Bédard.
« ON N’EN VEUT PAS ! »
«Sur la question de la fouille à nu dans les écoles, la réponse, c’est non, on n’en veut pas», a confirmé le premier ministre, «sauf dans les cas extrêmes, justifiés par les forces policières».
«Encore une fois, il n’est pas question qu’il y ait des fouilles à nu, particulièrement chez les élèves, des mineurs, on est tous d’accord là-dessus, mais je voudrais quand même qu’on vérifie ce qui s’est passé dans cette école», a ajouté M. Couillard.
Le chef libéral a rappelé qu’un expert indépendant a été mandaté par le gouvernement afin de faire toute la lumière sur ce qui s’est passé dans le cas de cette jeune élève mineure à la polyvalente de Neufchâtel.
«Ça ne change rien à ce que je viens de dire, mais on doit quand même vérifier […], on doit exactement savoir ce qui est arrivé», a dit le premier ministre, estimant qu’il s’agit d’une approche raisonnable.
Deux autres adolescentes en Beauce ont aussi raconté, mardi et hier, avoir déjà subi une fouille à nu parce qu’on les soupçonnait de vendre de la drogue.
L’IMAGE DU QUÉBEC TERNIE
Le chef de l’opposition officielle a profité de l’occasion pour reprocher au ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, par sa maladresse, d’avoir terni l’image du Québec à l’international. «Ce ne sont plus seulement les Québécois qui constatent que le ministre de l’Éducation fait fausse route, on entend maintenant les Français, les Anglais, les Américains et même les Turcs», a lancé M. Bédard.
Le Parti québécois et la Coalition avenir Québec ont une fois de plus réclamé, hier, qu’Yves Bolduc soit dégommé de son poste de ministre de l’Éducation. — Avec la collaboration de l’Agence QMI