Les relations avec les médias se compliquent
On avait l’habitude de leur poser toutes les questions possibles, ou presque. C’était ce qui distinguait l’Assemblée nationale de la Chambre des Communes. À Québec, la relation des médias avec les politiciens a toujours été simple, moins révérencieuse qu’à Ottawa. Société distincte, sans doute.
Les rapports avec les médias, déjà perceptiblement plus difficiles sous le gouvernement Marois, se compliquent nettement à la faveur de la controverse entourant la fouille à nu d’une élève de Québec; l’objet de l’inquisition, soit la présumée revente de marijuana, est totalement occulté par les médias et les intervenants.
On a préféré retenir que ce dernier couac du ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, a été répercuté jusqu’au Madagascar! Un ordre a donc été donné par les contrôleurs aériens du bureau du premier ministre Couillard: les médias n’auront plus la réaction «à chaud» des ministres aux aléas de l’actualité. Ils devront être «avisés» de ce qu’il faut dire ou pas avant de parler. On espère que le message gouvernemental passera mieux et que les bourdes ou les «side shows» feront la manchette moins souvent.
GAFFES INÉVITABLES
Le diktat vise tout le monde. Sauf peut-être Gaétan Barrette, ministre de la Santé et libre-penseur dans l’âme.
Mais les gaffes seront toujours inévitables. Le ministre Bolduc avait reçu ses «lignes de presse» avant de répondre aux questions sur la fouille à nu. On avait tout mis sur papier et les passages importants en évidence. Nulle part n’a-t-il pu lire que la fouille à nu était permise…