Une employée de la RAMQ arrêtée pour fraudes par l’UPAC
Elle se serait fait rembourser des faux frais médicaux
Une employée de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) a été accusée de fraudes envers le gouvernement à la suite d’une enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC).
Stéphanie Genesse, 34 ans, et son présumé complice, Robert Lessard, 31 ans, ont comparu mardi dernier au palais de justice de Québec. Ils sont soupçonnés d’avoir mis en place un stratagème impliquant notamment le remboursement de faux frais médicaux par la RAMQ.
La jeune femme et son complice, qui résident à la même adresse à Québec, font face à des accusations de fraudes, de fabrication et d’emploi de faux documents et d’abus de confiance par un fonctionnaire public.
FAUX FORMULAIRES
Selon des documents judiciaires, les faits reprochés à Genesse et Lessard se sont déroulés entre le 8 septembre et le 17 décembre 2014. On y apprend que les deux complices ont fabriqué de faux documents, des formulaires de remboursement de la RAMQ.
En les utilisant, ils auraient illégalement soutiré des sommes d’argent au gouvernement du Québec qui ne dépasseraient pas 5000 $.
Le commissaire à la lutte contre la corruption, Robert Lafrenière, a souligné par voie de communiqué que «la fonctionnaire de la RAMQ accusée de fraudes, de fabrication et d’emploi de faux documents a éhontément puisé dans les coffres de l’État en abusant de la confiance que lui octroyaient ses fonctions professionnelles au sein de son organisation publique. Ces gestes sont tout simplement inacceptables au Québec et les responsables de cette fraude publique doivent maintenant faire face à la justice.»
ELLE N’EST PLUS À L’EMPLOI
Stéphanie Genesse ne travaille plus pour la RAMQ. Dans un bref communiqué publié hier, la RAMQ explique avoir pris connaissance le 8 décembre dernier «d’une situation mettant en cause le comportement de l’une de ses employées».
La Régie assure qu’il s’agit d’un événement isolé, précisant que le montant en jeu ne dépasse pas 3000 $. Elle mentionne «prendre la situation très au sérieux et collaborer activement avec les autorités policières». La RAMQ indique qu’elle ne fera aucun autre commentaire puisque la cause est maintenant devant les tribunaux