Retombées de 1,6 G$ grâce à la chasse et à la pêche
14 000 emplois sont dépendants de ce secteur
Les amateurs de chasse et de pêche ont injecté plus de 1,6 milliard $ dans l’économie québécoise en 2012. Les chasseurs ont dépensé près de 537 millions $, alors que les pêcheurs ont déboursé plus de 1,1 milliard $.
En moyenne, un chasseur dépense 1750 $ par année et un pêcheur débourse 1500 $. Ces données sont tirées d’une étude réalisée pour le compte du gouvernement du Québec. On estime par ailleurs que près de 14 000 emplois dépendent de ce secteur au Québec.
BON POUR L’ÉCONOMIE RÉGIONALE
Roger Saint- Laurent, directeur du Salon Expert Chasse, Pêche et Camping de Montréal, qui s’est ouvert hier, dans la métropole, soutient que l’industrie de la chasse et de la pêche est particulièrement importante pour l’économie des régions. «Il y a des villages et des communautés qui survivent en raison de la chasse et de la pêche, a exprimé M. Saint-Laurent. Les résidents ont développé l’économie locale en offrant des services de ravitaillement et de raccompagnement aux adeptes et en vendant du carburant, entre autres.»
Chaque année, ce sont environ 1,2 million de chasseurs et de pêcheurs qui fréquentent les forêts et les cours d’eau de la province. La pêche est l’activité la plus populaire puisqu’elle rejoint 900 000 adeptes, en incluant la pêche sur glace. Pour la chasse, on dénombre environ 300 000 adeptes, en incluant les amateurs de piégeage.
POPULATION VIEILLISSANTE
La population de chasseurs et de pêcheurs est cependant vieillissante. Selon les données du gouvernement du Québec, 68 % des chasseurs et 75 % des pêcheurs sont âgés de plus de 45 ans.
«Comme la clientèle est vieillissante, on fait beaucoup d’efforts depuis 2008 pour recruter de nouveaux adeptes», a expliqué à Argent Yianna Daklaras, conseillère en communication chez Sécurité nature. L’organisation est une filiale de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs pour la sécurité dans la nature.
Mm Daklaras a indiqué que 20 150 Québécois ont suivi le cours obligatoire d’initiation à la chasse avec arme à feu offert par Sécurité nature en 2014, une progression de près de 42 % par rapport à 2006.
Roger Saint-Laurent estime également qu’il y a de l’espoir pour la pérennité de l’industrie de la chasse et de la pêche. Il constate toutefois que la nouvelle génération d’adeptes se distingue de la plus âgée. «Une nouvelle génération s’installe, même si elle n’a pas été initiée à la nature par un père ou une mère, a dit M. Saint-Laurent. Mais elle est plus portée vers l’écologie et l’environnement.»