Le seul et l’unique
Le maire assure que Le Phare sera le seul gratte-ciel du genre dans la ville
Foi du maire Labeaume, pas question que d’autres immenses tours apparaissent dans le paysage de Québec après l’avènement du gratte-ciel de 65 étages du Groupe Dallaire.
«Il y en a un. Et c’était la seule place où c’était possible d’en faire un. Il n’y a rien ailleurs», a assuré le maire de Québec, hier, en point de presse. Heureux de la réaction «de fierté totale» de ses principaux contacts à la suite de l’annonce de mercredi, Régis Labeaume a ajouté que «le phare de Québec» ne portera aucunement ombrage à son voisinage. «La hauteur a une importance. Est-ce que tu crées de l’ombre à tes voisins? Et la réponse est non. Ce sont les faits», a-t-il indiqué.
Le projet du Groupe Dallaire doit d’abord passer par le conseil d’arrondissement. Il atterrira par la suite sur les bureaux de la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec (CUCQ). Présidée par la conseillère Geneviève Hamelin, elle compte dix membres : sept experts et trois élus.
Interrogée par Le Journal, Mme Hamelin a insisté sur les critères «objectifs» et «architecturaux» qui vont guider ce quasi «tribunal administratif unique en son genre» dans son examen. Même si chaque projet est par essence différent, il arrive «chaque semaine» à la Commission d’exiger des ajustements aux promoteurs, a ajouté celle qui préside également le conseil municipal.
Selon le règlement municipal 1324, la Commission doit notamment s’assurer que «le projet de lotissement assure le redéveloppement d’un îlot dans sa globalité» ou encore qu’il permette «l’implantation cohérente de la construction projetée dans l’îlot compte tenu des objectifs de densification poursuivis et de la présence de milieux résidentiels voisins».
ARCHITECTE FIER
D’autre part, Jean Grondin, l’architecte derrière le complexe qui culminera à 65 étages sur le boulevard Laurier, s’est montré enthousiaste. «Je ne pense pas atteindre de sommet plus haut», a-til admis. Le projet du Groupe Dallaire attire justement certaines critiques en raison de la hauteur inégalée de la tour principale dans le paysage canadien, à l’est de Toronto. M. Grondin a fait le parallèle avec les grandes cathédrales d’Europe, qui, elles aussi, partaient d’idées de grandeur. Comme ces architectes à l’époque, il plaide pour «l’audace, la vision» et même «la foi».
PRÉCAUTIONS
S’agissant de l’inquiétude relative à la hauteur de 250 mètres sur la trajectoire des avions, l’expert a assuré avoir pris toutes les précautions avec Nav Canada et Transport Canada. Selon lui, il n’est pas nécessaire de demander une autorisation lorsqu’un édifice est situé à plus de quatre kilomètres de l’aéroport. Or, l’immeuble est à 6,9 km. Il se trouve également à 1,6 km du corridor menant à l’une des pistes, ce qui ne poserait pas de problèmes.