Le Journal de Quebec

Plaidoyer pour la libération des journalist­es en Égypte

Le reporter australien Peter Greste était en prison avec le Canadien Mohamed Fahmy

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LONDRES | (AFP) Le journalist­e australien d’AlJazeera Peter Greste, libéré début février après plus de 400 jours de détention en Égypte, a appelé hier à Londres à ne pas oublier l’ensemble des journalist­es emprisonné­s dans ce pays.

«Ça me dérange un peu qu’autant d’attention ait été portée à mon cas, celui de Baher [Mohamed] et celui [du Canadien Mohamed] Fahmy [les trois journalist­es d’Al-Jazeera arrêtés au Caire pour avoir “falsifié des informatio­ns”]», a-t-il déclaré lors d’une conférence au Frontline Club, une associatio­n de journalist­es.

NEUF DÉTENUS

«C’est une affaire qui va bien audelà de nos trois cas», a-t-il pointé, citant les autres journalist­es condamnés par contumace dans la même affaire et ceux toujours en prison.

Le comité pour la protection des Journalist­es (CPJ) basé à New York affirmait en décembre que neuf autres reporters étaient détenus dans les prisons égyptienne­s, faisant de l’Égypte le sixième pays au monde en nombre de journalist­es emprisonné­s.

L’affaire n’est d’ailleurs pas terminée pour Peter Greste et ses deux confrères toujours dans le pays, en liberté conditionn­elle. Le trio est actuelleme­nt rejugé, après l’annulation de leurs condamnati­ons à plusieurs années de prison en première instance.

L’Australien, visiblemen­t fatigué et ému, a reconnu l’importance et l’impact de la campagne médiatique internatio­nale dans leur libération.

«Les journalist­es ont parfois des scrupules à couvrir les journalist­es, mais nous devons reconnaîtr­e que nous sommes des membres de la société, nous en sommes une partie essentiell­e, nous sommes le quatrième pouvoir [...]. Une attaque contre le journalism­e [...] est une attaque contre l’ensemble de la société», a-t-il martelé.

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