Le Journal de Quebec

Au royaume de Dean DeBlois

En lice aux Oscars, le cinéaste québécois nous reçoit chez DreamWorks

- Cédric Bélanger lCBelanger­JDQ

GLENDALE | Une visite des studios de DreamWorks Animation ne laisse aucun doute: le cinéaste d’origine québécoise Dean DeBlois, dont le film Dragons 2 est le favori pour remporter l’Oscar du meilleur long-métrage d’animation, dimanche, a un emploi à faire rêver tous les enfants du monde.

Tous les jours, après avoir traversé la barrière de sécurité des studios situés sur la joliment nommée rue Flower, au nord de Hollywood, DeBlois se retrouve dans un milieu de travail rempli de personnage­s fantastiqu­es et qui lui permet de laisser libre cours à son imaginatio­n pour créer des histoires qui feront la joie des petits et des grands.

«Ici, on peut inventer autant d’îles, de civilisati­ons et de dragons que l’on veut. On se sent comme dans un film d’aventures ou d’action», raconte Dean DeBlois, qui a reçu Le

Journal dans une salle remplie de peluches, de figurines et d’affiches aux couleurs du film Dragon 2.

400 EMPLOYÉS POUR SES FILMS

À la réception de Dreamworks, une série de trophées parmi lesquels on repère rapidement les Oscars que DreamWorks a remportés pour

Shrek et Wallace & Gromit, nous rappelle que nous sommes dans les ligues majeures du cinéma d’animation.

Et Dean DeBlois, un gars d’Aylmer, est le chef d’orchestre de Dragon, qui est en train de devenir l’une des franchises les plus populaires en animation.

«Faire un film demande trois ans de travail. Durant la grosse période de production, qui dure un an et demi, je dirige une équipe de quatre cents personnes», dit humblement celui qui s’affaire actuelleme­nt à écrire le troisième et dernier volet de la trilogie Dragon.

ANGOISSE

Mais à quelques jours des Oscars, la nervosité s’est installée dans les bureaux de DreamWorks. Après avoir gagné aux Golden Globes le mois dernier, Dragon vise le doublé aux Oscars. Ses chances sont excellente­s, surtout que Le film Lego, le choix des experts il y a quelques mois, n’a même pas pu obtenir une mise en nomination.

«C’est excitant, mais c’est aussi angoissant à la fois. Je sens une certaine pression de gagner. Beaucoup de gens seront déçus si on ne gagne pas, mais j’essaie de ne pas trop penser à cela», indique DeBlois, dont la famille a fait le voyage, depuis Halifax et Ottawa, pour être à ses côtés lors de la cérémonie, dimanche. Le plus grand rival de Dragon dans la course est Les

nouveaux héros, dont l’un des réalisateu­rs est Chris Williams, un grand ami de Dean DeBlois.

« Je serais heureux pour eux s’ils gagnaient. Non, nous n’avons pas parié entre nous. Mais je suis certain qu’il y en a plusieurs qui le font » , lance le cinéaste en riant. Dean DeBlois a déjà été en nomination à deux reprises aux Oscars, pour Lilo & Stitch ainsi qu’avec le premier film de la série Dragon. Après avoir conclu la trilogie Dragon, Dean DeBlois souhaite délaisser l’animation pour tourner un long-métrage avec de vrais comédiens à l’écran. Il affirme avoir déjà des acteurs en tête. Cate Blanchett, avec qui il a travaillé sur Dragon, serait un de ses choix.

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Le réalisateu­r de la série de films Dragon, Dean DeBlois, est comme un enfant dans un magasin de jouets chez DreamWorks, où il est constammen­t entouré de dragons.

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