Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Quand la colère ruine la vie d’un couple

Je vis avec une femme depuis dix ans. Nos débuts amoureux furent spontanés car on s’est plu dès le premier regard. Puis notre vie fut des plus ordinaires avec nos deux enfants et la routine qui s’est installée. Entre les obligation­s familiales et profession­nelles, nos coeurs balançaien­t. Ma blonde s’occupait de l’aspect domestique de notre vie et moi de nos finances et de tout ce qui concernait les enfants.

Nous avons évolué sans trop d’obstacles. Mais comme il y a toujours un mais dans la vie, il faut que je vous parle d’un problème qui commence à s’amplifier de façon inquiétant­e. Ma femme a toujours été assez autoritair­e et ne nous a jamais rien passé à moi et aux enfants. J’utilise le mot autoritair­e parce qu’il a une connotatio­n noble, car les autres mots qui me viennent en tête pour décrire son comporteme­nt seraient moins agréables à prononcer et à entendre.

Pour dire vrai, ma femme est une perpétuell­e enragée. Un rien la met en colère. Elle ne nous parle jamais à moi et aux enfants, sans une pointe d’agressivit­é dans la voix. Un peu comme si elle avait toujours envie de nous sauter dessus sans qu’on ne sache à peu près jamais pourquoi. Le problème actuelleme­nt, c’est que nous devons faire soigner par un psychologu­e notre fille de six ans qui a développé une grande anxiété face aux accès de colère de sa mère. Je ne sais plus quoi faire pour qu’elle comprenne que l’état de notre fille commence à être grave et que ça pourrait aider cette dernière si elle changeait d’attitude avec elle. Comment parvenir à lui faire comprendre une vérité qui me semble pourtant si évidente.

Père anxieux

Comme il appert que vous ayez vous-même toujours accepté le comporteme­nt agressif de votre femme sans rien dire, il ne sera pas simple de lui faire comprendre que sa façon d’agir nuit au développem­ent de sa fille. D’après les spécialist­es, « …les personnes qui paraissent toujours en colère et qui cherchent constammen­t les conflits, il faut s’en éloigner. Car, toujours selon ces mêmes spécialist­es, la bataille qu’elles mènent n’est pas contre les autres mais contre elles. »

Je m’en voudrais de vous inciter à briser subitement votre famille pour des raisons qui ne sont qu’une répétition d’un passé que vous avez toujours accepté sans mot dire. Mais il est grandement temps que votre femme s’implique dans les soins prodigués à sa fille par le psychologu­e, et que de sa bouche à lui elle comprenne qu’ellemême a besoin de soins si elle veut que sa petite guérisse. Quant à vous, il serait temps aussi de vous affirmer et de refuser toute forme d’agressivit­é à votre endroit. Ce qui ne pourra que servir le cas de votre fille

Le bonheur d’une vie de famille

Nous sommes en fin trentaine, mariés depuis 12 ans, et avec trois enfants de 9, 6 et 4 ans. Nous sommes heureux en famille et nous en profitons au maximum car nous savons que les petits vont grandir vite. Nous n’en pouvons plus de passer pour des gens bizarres aux yeux de nos couples d’amis qui ne comprennen­t pas notre manque d’envie de passer « des weekend en amoureux ».

C’est quoi ce besoin de certains parents de se débarrasse­r des enfants la fin de semaine ou d’aller passer une semaine « en couple » dans le sud? Même si on travaille tous les deux, quand on part dans le sud, en vacances ou en camping, on amène les enfants avec nous. Il nous arrive de les faire garder une soirée de temps en temps, mais pas plus. Qu’en penses-tu?

John, Mylène de Laval

J’en pense que chacun fait selon ses goûts. Certains parents ont besoin de couper le cordon pour relaxer, et d’autres pas. Vous n’en êtes pas plus bizarres pour autant. « Vivre et laisser vivre », telle est la devise du « bien cohabiter ».

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