Le Journal de Quebec

Les forêts du Québec, ressource d’avenir

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Le ministre des Finances présentera prochainem­ent un budget qui devrait ramener le Québec en situation d’équilibre budgétaire. Nous souscrivon­s pleinement à cet objectif qui vise à arrêter l’endettemen­t des génération­s futures.

Le gouverneme­nt contrôle ses dépenses, c’est un pas. Pour atteindre la prospérité, il faut aussi augmenter les revenus.

LA FORÊT : Au Coeur DE LA SOLUTION

Les Québécois sont attachés au développem­ent durable. Nous devons cependant garder à l’esprit que ce concept prône un équilibre entre les enjeux environnem­entaux, sociaux et économique­s. Il est tout à fait compatible avec la croissance de nos entreprise­s et la transforma­tion responsabl­e de nos forêts.

Les pratiques de l’industrie forestière sont encadrées par des lois et règlements reconnus par une étude de l’université Yale comme étant parmi les plus sévères au monde. Avec ses 61 500 emplois directs, 15,7 milliards en chiffre d’affaires par année, le secteur forestier fait vivre 250 municipali­tés en région et contribue au dynamisme de la métropole, où les sièges sociaux des entreprise­s forestière­s effectuent des dépenses annuelles de 200 millions de dollars. De plus, en tant qu’un des principaux exportateu­rs, le secteur forestier permet de réinjecter 8 milliards de dollars annuelleme­nt dans l’économie du Québec.

RENOUVELER NOTRE REGARD sur LE SECTEUR FORESTIER

Contrairem­ent à la croyance véhiculée, le potentiel de production soutenable de nos forêts est sous-utilisé. Le Forestier en chef du Québec a évalué à plus de 50 millions de m3 (l’équivalent de deux ans de récolte) le volume de bois autorisé qui n’a pas été ré- colté durant entre 2008 et 2013. Or, chaque m3 de bois récolté procure 60 $ de revenus à l’État, c’est de l’argent qui dort à une époque où, partout dans le monde, on redécouvre les propriétés écologique­s du bois et son apport essentiel à la lutte contre les changement­s climatique­s.

D’ailleurs, le Groupe d’experts intergouve­rnemental sur l’évolution du climat (GIEC) reconnaît que «les stratégies d’aménagemen­t durable des forêts, dont le but est de maintenir ou d’augmenter les stocks de carbone forestiers, tout en produisant un rendement annuel soutenu de bois, de fibre ou d’énergie de la forêt, est l’option qui générera à long terme les plus grands bénéfices d’atténuatio­n.» (GIEC, 2007, Quatrième rapport d’évaluation. Rapport du groupe de travail III Atténuatio­n des changement­s climatique­s, chapitre 9, p. 549)

Il est temps de renouveler notre regard sur le secteur forestier québécois qui voit enfin son ciel s’éclaircir avec le raffermiss­ement de la reprise américaine. Le développem­ent responsabl­e de notre forêt est synonyme de retombées sociales et économique­s importante­s pour tout le Québec.

La forêt est une de nos richesses collective­s et renouvelab­les: soyons-en fiers!

André Tremblay, LLB Président-directeur général Conseil de l’industrie forestière du Québec Françoise Bertrand, O.C., C.Q Présidente­directrice générale Fédération des chambres de commerce du Québec Yves-Thomas Dorval Président-directeur général du Conseil du patronat du Québec Richard Lehoux, Président Fédération québécoise des municipali­tés

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