Pas un sou de plus pour l’horloge
Régis Labeaume espère que c’en est fini des dépenses reliées à ce cadeau de la Suisse
Pendant que Régis Labeaume espère qu’il n’y aura pas de dépenses additionnelles pour l’installation de l’horloge suisse, les porte-parole de l’horloger Richard Mille et du canton du Jura ont tenté de minimiser les déboires des derniers jours.
Le maire de Québec s’est fait demander, hier matin, sur CHOI, si la nouvelle facture de 61 000 $ allait être la dernière. «C’est aussi bien, sti!» a-t-il lâché. Cette semaine, on a appris que les coûts d’installation ont grimpé à environ 500 000 $ à cause de divers ajouts techniques. À la Ville, le porte-parole David O’brien a soutenu que «dans un projet de cette envergure, ces modifications entrent dans la contingence normale. Mais on ne s’attend pas à d’autres ajouts».
Interrogé hier par téléphone, Salvador Arbona, responsable technique mouvement chez l’horloger Richard Mille, a fait savoir qu’on se trouve «devant une horloge monumentale. C’est une pièce unique. On a fait beaucoup de tests en Suisse avant de l’envoyer chez vous. Il peut y avoir certains points d’amélioration. Il y a toujours une mise au point sur une pièce pareille».
PLUSIEURS SCÉNARIOS
Ce dernier a affirmé que son entreprise est «en train d’étudier plusieurs scénarios et hypothèses» pour comprendre ce qui fait que l’horloge affiche six minutes d’avance. «On soupçonne une pièce en particulier, mais on va voir», a-t-il ajouté.
Contredisant la conseillère de l’opposition Anne Guérette, M. Arbona a juré que le problème n’est pas causé par le fait que l’horloge est installée à l’extérieur. «Le froid n’a absolument rien à voir avec ça», a-t-il dit.
UNE PART DE RISQUE
Pierre-alain Berret, porte-parole du gouvernement du canton du Jura, a signalé de son côté que «de petits pépins comme ça peuvent arriver. En faisant une horloge de cette grandeur et avec un mécanisme aussi complexe, il y a une part de risque de petits dérèglements. Mais ce n’est ni grave ni dramatique». M. Berret a fait ainsi référence à l’avance de six minutes constatée sur les deux cadrans de l’horloge. «Les deux sont synchronisés», a-t-il insisté à la blague.
Lundi, des étudiants de l’école nationale d’horlogerie de Trois-rivières seront dans les jardins de l’hôtel de ville pour tenter de remédier au problème. M. Arbona ne sait pas encore si des experts suisses devront se déplacer pour venir à la rescousse par la suite. M. O’brien a expliqué que le déplacement des experts de Trois-rivières ne coûtera rien à la Ville, puisque l’entente prévoit que l’école agira comme «mandataire» du célèbre horloger suisse.